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Chute mortelle de son vélo : mon fils Nirish a toujours été un enfant solide », confie son père Ravi 

Ravi pleure la disparition tragique de son benjamin.

Il voulait devenir policier tout comme son oncle. Mais le rêve de cet adolescent de 13 ans a été emporté avec lui. Après une vilaine chute dans sa localité, à Rose-Belle, le samedi le 26 mars, Ronish Nundoo, plus connu comme Nirish, a rendu l’âme au matin du lundi 28 mars. Grièvement blessé, il a été admis aux soins intensifs avant de s’en aller pour toujours.

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Ronish, appelé affectueusement Nirish, 13 ans, était sur sa nouvelle bicyclette le samedi 26 mars. Ce jour-là, cet adolescent, issu de Madame Lolo, à Rose-Belle, se rendait dans une boutique de sa localité en compagnie de ses deux cousins. « Nirish était vraiment une personne spéciale. Il n’était pas comme tous les enfants. Li ti enn zanfan solid avek enn natir tre rezistan », nous partage avec fierté son père Ravi, 49 ans. 

Souffrant de tout son être, ce père se remémore de la naissance de son benjamin. « J’ai une fille et deux fils. Nirish est le troisième. Li ti pli gate », nous précise ce père. « À sa naissance, il avait eu des soucis de santé. Il avait dû rester durant 21 ans jours supplémentaires à l’hôpital de Rose-Belle pour avoir des soins. Une doctoresse s’était même liée d’amitié avec lui », se rappelle Ravi. « Mais à partir de ce jour, Nirish n’a jamais eu à se rendre à l’hôpital. Inn arive li gagn enn ti lagrip, me li pa malad mem », souligne-t-il.

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Nirish fréquentait le collège Windsor de la région. Il était féru de football. « Il aimait le sport et était très bon en football », ajoute Ravi. Tout dernièrement, l’adolescent avait fait un écart de conduite. « Il y avait l’anniversaire d’un de ses amis du collège et m’avait dit qu’ils allaient le fêter ensemble avec ses camarades. Je lui ai fait part que j’étais d’accord si cela allait se faire après les heures de classe. Mais il a fait le contraire et le collège nous a prévenus. Je lui en ai parlé et il avait compris qu’il avait mal fait », se souvient-il. 

Ce père rappelle qu’il encourageait toujours son fils à marcher sur les traces de son oncle. « Mon frère est policier et Nirish était déterminé à emboîter ses pas. » Voulant garder la forme pour se préparer à devenir policier, l’adolescent s’était d’ailleurs mis en tête de faire de la gym. « Il voulait garder la forme et m’en avait parlé. Je lui avais dit que s’il se comportait bien j’allais accepter sa demande. Pas plus tard que vendredi dernier (25 mars dernier), je lui ai remis l’argent pour régler les frais d’inscription. Samedi c’était son premier jour au gymnase et il s’y était rendu avec ses cousins », explique le papa.

En sortant du travail, Ravi a croisé son fils. « Mo dir li to pou gagn gro lebra-la », se rappelle-t-il. Plus tard, son fils a enfourché sa bicyclette qu’il venait de recevoir pour la Noël dernier. « Qui aurait pu penser que le malheur allait le frapper ?», pleure ce père. L’adolescent est sorti de son domicile et a traversé le pont du quartier avant de faire une chute de sa bicyclette quelques mètres plus loin. « So bann kouzin inn vini, zot dir nou linn tonbe depi so bisiklet. En mem tan mo pe ale, enn tonton inn vini, nou finn pran li pou nou amenn li lopital », relate ce père dévasté. 

Les derniers mots échangés entre le père et son fils mourant

En arrivant à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle, son fils était conscient. Ce qui lui a permis d’échanger quelques mots avec lui. Cette conversation restera gravée à jamais dans sa mémoire. « À première vue, en regardant mon fils, je n’ai vu aucune plaie, aucun saignement et aucune blessure externe », dit-il. « Mo garson finn demann mwa : pa ki monn gagne ? Monn dir li tonn tombe. Linn reponn mwa, kouma monn tombe ? Li demann mwa, pa mo pou mor ? Mo dir li ki to pe gagne to pou byen twa. Li dir mwa so kot pe fermal. Monn frot-li. Bann dokter in fer tou zot posib pou mo garson », poursuit le père avec un cœur meurtri. 

Après que le médecin l’ait examiné, l’adolescent a subi une intervention chirurgicale. « So lefwa tinn byen endomaze. Monn bizin signe pou enn segon operasyon pou sap la vi mo garson. Kan inn fini, zot dir linn aret segne. Lerla monn gagn enn ti soulazman », nous raconte Ravi qui gardait alors l’espoir que son fils allait s’en sortir. « Linn deza tonbe, plis ki sa. La enn sinp tonbe depi so bisyklet », tient à faire ressortir Ravi. D’ailleurs, le quadragénaire a fait des demandes auprès de ses amis pour qu’ils donnent un peu de leur sang. « Tous mes amis et proches nous ont aidés à récolter des pintes de sang pour Nirish. » 

Cependant, la terrible nouvelle est tombée. L’hôpital a informé la famille que Nirish a rendu son dernier souffle. « Li pa fasil », lâchent ses proches. L’adolescent se réjouissait pour fêter ses 14 ans le 21 avril prochain. 

Nirish laisse derrière lui des parents inconsolables et des projets inachevés. 

 

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