Chute mortelle de Gaël Thomas sur son lieu de travail : la MCIT procède à l’arrestation de deux individus 

Natasha : «Mo frer ti pe rakonte kouma zot ti pe maltret li dan travay»

Quelles sont les circonstances entourant la mort de Gaël Thomas  le 1er décembre dernier à Stanley, Rose-Hill ? Cet habitant de Camp Levieux, Rose-Hill, âgé de 22 ans, a fait une chute sur une table. Il s’affairait à embarquer des vieilles ferrailles sur un camion. La Major Crimes Investigation Team (MCIT) South, soupçonnant un cas de ‘foul play’ a procédé à l’arrestation de deux individus.

Grièvement blessé, Gaël , employé pour le compte d’une compagnie spécialisée dans le ramassage des vieilles ferrailles, a été transféré immédiatement à l’hôpital de Candos. Le médecin a décelé plusieurs fractures sur son corps. Son état de santé jugé préoccupant, il a été  conduit à l’unité des soins intensifs. Il n’a pu expliquer les circonstances de ses blessures au personnel soignant . Il a poussé son dernier souffle après quelques jours d’hospitalisation. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste, le Dr Maxwell Monvoisin, le 4 décembre, a attribué son décès à des blessures craniocérébrales. 

Natasha, la sœur du défunt, explique au Défi Quotidien que dès le médecin leur avait, dès le départ, dit que Gaël n’allait pas survivre à ses blessures. « Kan mo frer inn sorti dans Casualty, li pann koz ek nou, kan dokter inn trouv sa bann fraktir lor so kran, linn dir ki nous ki li pa pou viv e ki nou bizin koumans prepar nou pou so lanterman ».
La police de Stanley a démarré une enquête. Un habitant de l’avenue Dinah, Stanley, a été interrogé. Ce ‘Scrap Metal Dealer’ a confirmé que Gaël travaillait pour lui et que, le 1er décembre, il l’avait transporté à l’hôpital après avoir appris qu’il était souffrant. Une employée, travaillant pour cette compagnie spécialisée dans le ramassage de vieilles ferrailles, a, lors de son interrogatoire, déclaré que le jeune homme, employé depuis deux ans, a fait une chute en chargeant des vieilles ferrailles sur un camion.

Non satisfaits de ces explications, les enquêteurs de la MCIT South se sont saisis de ce dossier. Les proches de Gaël Thomas avaient, dès le départ, rejeté la thèse de la chute sur une table. « Nou pa ti kwar ki linn tonbe, pa posib enn dimounn sap lor enn latab tonbe ek gagn plizir fraktir krann », martèle sa sœur le dimanche 12 décembre. 

En fin de semaine, deux suspects ont été embarqués par les hommes du surintendant de police (SP) Hayman Dass Ghoora. Un dénommé Franco N., qui travaillait avec le jeune homme, a déclaré aux enquêteurs avoir vu Gaël faire une chute en chargeant un camion. Il avait été grièvement blessé à la tête. Le dénommé Franco N. a été inculpé provisoirement de meurtre devant le tribunal de Port-Louis. Un second suspect, Samia L., a aussi été arrêté dans le sillage de cette enquête samedi. En début de semaine, ils seront interrogés par la police sur les circonstances exactes de ce drame. 

Affligés par le départ de son frère, Natasha précise que Gaël leur avait fait part des humiliations et du harcèlement qu’il subissait sur son lieu de travail par l’un de ses collègues. « Li ti pe rakonte kouma zot ti pe maltret li, zot ti pe tro manz so lavi, li ti deside pou arete desam, li ti pe mazinn zis so bonis, parski li mem zanfan ki ed mo mama lakaz » dit Natasha. 

Elle réclame une enquête approfondie sur les causes de la mort de son frèr. « Nou less lapolis fer so travay e ki ena enn lazistis pou mo frer », ajoute Natasha. « Li ti enn bon garson, li pena mem kamarad », regrette-t-elle. L’enquête policière suit son cours .