Que serait l’industrie de l’autobus sans les mécaniciens ? Les deux vont de paire. Depuis plus de 25 ans, Christian Velvendron, spécialiste en diesel, répare les autobus de la Corporation Nationale de Transport. Avec sa formation de chauffeur, parfois il prend aussi le volant et assure le transport des passagers.
Avec ses longues années d’expérience, la mécanique n’a aucun secret pour Christian Velvendron. C’est après le Form V, en 1976, qu’il a décidé de se lancer dans ce métier.
Mais Christian Velvendron n’est pas homme à faire des choses à moitié. Il sait qu’un certificat est une clef pour ouvrir la porte de l’emploi. Ce qui l’incite à suivre des cours de mécanique à l’Industrial Trade Training Centre (ITTC), devenu aujourd’hui le Mauritius Institute Training and Development. Pour parfaire sa connaissance pratique, il travaille parallèlement pour un garage privé où il a l’occasion de réparer des voitures et des camions.
Ensuite, il prend de l’emploi comme technicien chez Floréal Knitwear, où il ne travaille que la nuit afin que le lendemain, il puisse suivre des cours menant à un certificat de City and Guilds dans une école de formation privée. À la fin de sa première année, il intègre la compagnie A. Bonieux, qui va financer sa deuxième année d’études.
Une grande expertise
C’est en 1990 que Christian Velvendron prend de l’emploi comme mécanicien à la Corporation nationale de transport (CNT). « J’ai eu la chance de réparer plusieurs types de véhicules, qu’ils soient indiens ou japonais », dit-il. Il garde toujours en mémoire l’aide que lui a apportée un collègue lorsqu’il avait fallu, par manque de pièces de rechange, installer un moteur de la marque Isuzu sur un autobus de la marque Nissan. Ce qui exige une grande expertise, car ce sont deux technologies très différentes. « Cet autobus a roulé pendant des années », dit-il. Christian Velvendron ne rate jamais une occasion pour suivre des cours de formation. C’est ainsi qu’il aura une formation comme chauffeur d’autobus. « Souvent lorsque beaucoup de chauffeurs sont absents, j’assure le transport des passagers » dit-il fièrement. Il va prendre aussi la livraison de nouveaux autobus.Protéger les emplois
Christian Velvendron raconte que durant les émeutes de 1999, il a fait partie des chauffeurs qui ont conduit des autobus de la compagnie de la gare de Curepipe pour les mettre en lieu sûr dans la cour des casernes des pompiers à Forest-Side. En 2007, il a pris un congé sans solde d’une année pour aller travailler à Madagascar dans des compagnies internationales. Il cite notamment SNC Lavalin inc et Dynatecth International. Il suivra aussi un cours de formation en santé et sécurité dans le domaine de la mécanique avant de retourner à Maurice. Après des années de travail, Christian Velvendron ne cache pas son inquiétude pour l’avenir des garages de la CNT, car l’entretien de nouveaux autobus se fait par le concessionnaire. Ce qui est le plus étonnant, dit-il, c’est que certains techniciens ont eu un stage de formation au sein de la corporation. Il souhaite que le gouvernement prenne des mesures pour protéger les emplois au sein de la compagnie de transport.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !