La chirurgie plastique et esthétique prend de l’essor. Même si les femmes sont plus nombreuses à y avoir recours, des hommes souhaitent, eux aussi, corriger certaines « imperfections ». C’est le constat du Dr Didier Van Den Broeck, chirurgien plastique et esthétique au Wellkin Hospital.
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Il y a une évolution positive au niveau de l’intérêt que certains accordent à la chirurgie plastique et esthétique même si parfois il y a des dérives, note le Dr Didier Van Den Broeck. Il était au micro de Caroline et de Mélanie Valère-Cicéron dans l’émission Xplik ou K santé de Radio Plus. « Les gens veulent davantage être bien dans leur peau à travers des soins qui sont de plus en plus démocratisés. Avec l’amélioration de la qualité des services disponibles et le peu de problèmes que cette pratique engendre, le nombre de praticiens a augmenté avec la demande », avance le chirurgien.
Le Dr Van Den Broeck explique cet engouement par le fait que la société renvoie souvent une image de bien-être et d’esthétique qui permet d’avoir confiance en soi. « C’est ce qui gère nos rapports dans la vie de tous les jours que ce soit professionnels et sociaux. » Si les femmes constituent la majorité de sa clientèle, il remarque que les hommes veulent aussi paraître plus beaux et enlever tout ce qu’ils considèrent comme étant disgracieux. « Ce que les hommes demandent le plus souvent, c’est la chirurgie des paupières et la liposuccion, précise le chirurgien, alors que mes patientes sont plus portées sur le soins esthétiques du corps et du visage. La plupart du temps, elles veulent retrouver les seins qu’elles avaient avant l’allaitement », explique-t-il.
Il dit cependant remarquer un problème particulier qui touche les Mauriciens. Il s’agit de la gynécomastie. « Leurs seins sont plus développés que la normale et c’est difficile de savoir si la cause provient du facteur alimentaire, ethnique ou génétique, ajoute-t-il. Contrairement à l’Europe, je vois plus d’hommes que de femmes qui se prennent en charge. » Avant la pratique d’une chirurgie plastique ou esthétique, il y a plusieurs étapes. D’abord, il faut rencontrer le praticien qui va prendre note des désirs et des attentes du patient et de ses antécédents médicaux et chirurgicaux. Si les attentes sont bien claires, le chirurgien envisage différentes solutions. S’ensuivent un temps de réflexion et une deuxième consultation avant d’aller de l’avant.
« L’aspect psychologique entre aussi en jeu et l’indication opératoire doit être prise en considération avant l’intervention », précise Dr Van Den Broeck. « Dans certains cas, des défauts minimes peuvent être ressentis de manière excessive par le patient. à la limite il faut simplement le rassurer pour lui faire comprendre que la partie du corps qu’il veut corriger n’est pas si mal que cela et qu’une intervention comporte quand même des risques comme pour n’importe quel acte chirurgical. Il faut toujours analyser les bénéfices qu’on va tirer de la chirurgie. Ce sont des interventions chirurgicales et non des soins à prendre à la légère. »
Risque
Le risque zéro n’existe pas dans tous les types de chirurgie. La chirurgie esthétique et plastique est propre et ne s’adresse pas à des zones qui sont infectées. Cela concerne des patients qui sont bien portants, jeunes et en bonne santé avec très peu d’antécédents. Grâce à tout cela, les complications sont rares. Comme dans toute chirurgie, il y a entre 3 et 5% de complications qui peuvent provenir des infections, saignements ou problèmes de cicatrisation mais elles sont rares, affirme Dr Van Den Broeck. Quant au cancer ou les maladies auto-immunes induites, les études ont montré qu’il n’y a pas de problèmes et très peu de complications. Il y a un suivi d’un an après une opération.
La gynécomastie
Il y a deux types de gynécomastie : la graisseuse qu’on voit chez l’homme qui est en surpoids et la gynécomastie glandulaire qui est le développement d’un sein. Si on a plus de glandes que de graisse, on sait qu’on aura moins de facilités pour enlever la graisse par une technique de lipoaspiration. Dans les cas où il y a plus de graisse que de glandes, l’opération est plus facile. Il y a peu d’incisions, l’intervention dure entre heure et une heure et demie et les suites opératoires sont simples.
Les types de chirurgies esthétiques
Chirurgie des seins ; rhinoplastie (chirurgie du nez) ; liposuccion (chirurgie des fesses) ; lifting des cuisses ; lifting du visage ; abdominoplastie (chirurgie du ventre) ; blépharoplastie (chirurgie des paupières) ; brachioplastie (chirurgie du bras) ; otoplastie (chirurgie des oreilles) ; lifting ; double menton ; implant mammaire ; chirurgie intime…
Médecine esthétique et chirurgie esthétique
La médecine esthétique, comme la chirurgie esthétique, s’occupe de l’aspect extérieur de la cosmétologie. La médecine esthétique par contre ne fait pas appel à des actes invasifs où semi-invasifs comme les injections de botox ou le peeling à travers le laser. Alors que la chirurgie esthétique comprend des interventions plus invasives.
Types de chirurgie
La chirurgie plastique s’occupe de tout ce qui concerne l’aspect extérieur que ce soit dans la reconstruction ou l’esthétique (visage, corps, sein). Ce type de chirurgie permet d’améliorer des paupières tombantes, réaliser des liftings, corriger le nez et les oreilles collées. Dans la chirurgie des seins, on peut les réduire, les augmenter ou les relever.
Pour la chirurgie de la silhouette et grâce à des techniques de lipoaspiration, il est possible améliorer la silhouette globale, réduire le ventre etc. à chaque problème, il y a une solution mais il faut aussi voir si celle envisagée vaut la peine d’être tentée, selon le Dr Van Den Broeck. Dans de très rares cas, la solution ne vaut pas le coup, car elle peut engendrer des complications trop importantes.
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