Le manque de place pour les admissions en salle à l’hôpital Victoria a empiré, selon son personnel. Les patients cancéreux qui font leur traitement de chimiothérapie vivent régulièrement cette situation.
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Véronique est exaspérée. Elle s’est présentée à son rendez-vous habituel la semaine dernière, mais a été renvoyée au lendemain pour sa chimiothérapie. Motif : « il y a trop de patients ».
Présente à l’hôpital dès 8 h 30, ce n’est que vers 13 heures qu’elle a reçu son traitement. « Je suis découragée. À chaque fois, c’est la même chose », explique-t-elle. Elle déplore aussi qu’en raison de l’admission de patients souffrant d’autres pathologies que le cancer, il y ait un manque d’hygiène dans la salle. Et les lits sont tous occupés. « Nous devons nous contenter d’une chaise pour la session de chimio », renchérit une autre patiente.
Cette situation, nous l’avions évoquée à plusieurs reprises dans nos colonnes. S’il y a eu un semblant de changement après la publication d’un article, les choses anormales reprennent au bout de quelques jours.
Selon nos renseignements, ce problème a été évoqué lors des rencontres mensuelles de l’« Advisory Board » de l’hôpital Victoria. Mais aucune solution n’a été trouvée. Certains estiment que dès que l’hôpital Ear, Nose and Throat (ENT) reprendra ses quartiers à Vacoas, le problème sera réglé. Ils affirment que depuis le transfert temporaire de l’hôpital ENT à Candos, pour les besoins des travaux de rénovation à Vacoas, le problème de manque de place pour les admissions s’est aggravé à l’hôpital Victoria de Candos.
Solutions
Conséquence : les patients doivent attendre de longues heures avant d’être admis en salle pour leur traitement. « Parfois les patients doivent attendre une journée. Quand il n’y a plus de place, nous transférons les patients à l’hôpital de Flacq ou à Jawaharlal Nehru à Rose-Belle », indique un infirmier.
Les patients pourraient utiliser la salle de chimiothérapie la nuit, car elle est libre à ce moment-là. La salle compte une dizaine de lits et autant de chaises, c’est une dizaine de sessions de chimiothérapie qui pourraient se faire en même temps. C’est ce qui explique, d’après lui, que des patients cancéreux soient régulièrement renvoyés ou doivent attendre des heures, avant de suivre leur traitement. L’administration de l’hôpital Victoria, tout comme le ministère de la Santé, se dit au courant du manque de place et du problème rencontré par les patients souffrant d’un cancer. Toutefois, elle semble « impuissante » devant cette situation. « Nous sommes conscients de la situation et nous avons adressé plusieurs requêtes au ministère, afin de résoudre le problème », indique un membre de l’administration de l’hôpital. Même son de cloche du côté du département d’oncologie. « Nous avons beaucoup de malades. Nous espérons que l’hôpital de Solférino sera bientôt opérationnel, cela aidera à résoudre le problème », explique un médecin. Une source du ministère de la Santé abonde dans ce sens.
En attendant, cafouillages, longues attentes et grincements de dents se poursuivent au département de chimiothérapie où les patients prennent leur mal en patience.
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