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Chikungunya : un foyer suspecté à Tamarin

Il ne faut pas banaliser le chikungunya, avertit le Dr Fazil Khodabocus.

Le risque d’une nouvelle épidémie de chikungunya semble se profiler à l’horizon avec un troisième cas local de la maladie détecté à Rivière-Noire. La vigilance est plus que jamais recommandée afin d’éviter au pays de revivre la même situation qu’en 2006, où plus de 11 000 cas avaient été officiellement enregistrés.

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Un troisième cas local de chikungunya a été détecté à Tamarin. Cela concerne une ressortissante étrangère. Elle s’est présentée dans une clinique privée où le diagnostic a établi qu’elle avait été infectée par le virus du chikungunya, une maladie transmise par la piqûre d’un moustique infecté. 

Selon le Dr Fazil Khodabocus, directeur par intérim des services de santé, son état est « stable ». Avec ces trois cas, deux habitantes de Tamarin et un habitant de Rivière-Noire travaillant à Tamarin, les autorités sanitaires estiment que le foyer de moustiques infectés se trouve dans ce village de l’Ouest.

Différentes mesures sanitaires ont été enclenchées dans la région, conformément au protocole : opérations de fumigation et de « larviciding », « fever surveys » et « mist blowing ». Un traçage des cas est également en cours afin d’identifier d’autres personnes potentiellement infectées. Cela afin de les soumettre à un test de dépistage en recueillant un échantillon de leur sang pour une analyse en laboratoire via un test PCR. 

« Nous n’avons pas encore eu de cas positifs à travers le traçage », nous a affirmé le Dr Khodabocus. Toutefois, plusieurs prélèvements d’échantillons ont été effectués et sont en cours d’analyse. Les résultats seront connus ce samedi 22 mars. Les symptômes du chikungunya sont douleurs articulaires, fièvre, éruption cutanée et maux de tête. Il est important de consulter un médecin pour tout symptôme suspect.

Le moyen le plus efficace pour lutter contre le chikungunya demeure la prévention, avec des mesures visant à se protéger des piqûres de moustiques et à limiter leur prolifération, souligne le directeur des services de santé. Il recommande ainsi de porter des vêtements à manches longues afin de couvrir les surfaces du corps susceptibles d’être piquées. En complément, il conseille l’utilisation de produits répulsifs et de moustiquaires.

Le Dr Khodabocus insiste sur la nécessité d’une vigilance accrue face au chikungunya, la maladie pouvant entraîner des complications, notamment chez les jeunes enfants, les personnes âgées et celles présentant des comorbidités. Les femmes enceintes doivent également être particulièrement prudentes, car leur bébé peut être infecté. « Il ne faut pas banaliser la maladie : plus de 8 000 cas ont déjà été recensés à La Réunion depuis le début de l’année, et deux personnes en sont décédées », prévient-il.

Après une première épidémie en 2005, notamment dans la région de Port-Louis, où 1 381 cas avaient officiellement été rapportés, une seconde vague a frappé en 2006, avec 11 165 cas officiellement enregistrés, selon le Health Statistics Report de 2023. Par la suite, seuls quelques cas importés ont été recensés, et aucun cas n’avait été signalé depuis 2020.

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