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Chikungunya : Tamarin en première ligne

Le moustique Aedes Albopictus est le vecteur du chikungunya et de la dengue.
  • Un cas local de dengue enregistré à Plaine-Magnien
  • Appel à la vigilance face à la hausse des cas

Au samedi 22 mars, cinq cas locaux de chikungunya et un cas local de dengue ont été rapportés et font l’objet de toute l’attention des autorités sanitaires.

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Deux autres cas de chikungunya ont été recensés par les services sanitaires du ministère de la Santé, portant ainsi à cinq le nombre de cas locaux enregistrés depuis le dimanche 16 mars. À ce jour, la présence de moustiques infectés par le virus du chikungunya semble se situer principalement dans la région de Tamarin, avec quatre des cinq cas recensés dans cette localité du littoral ouest. Le cinquième cas a été enregistré dans le Nord, à Péreybère. C’est ce qu’a confirmé le Dr Fazil Khodabocus, directeur par intérim des services de Santé. Une enquête est en cours afin de déterminer si ces cas sont liés.

La personne infectée à Péreybère a été admise dans une clinique privée afin de recevoir les traitements appropriés. Comme l’exige le protocole sanitaire, plusieurs mesures ont été mises en œuvre : opérations de fumigation, de « larviciding », de « fever surveys » et de « mist blowing », ainsi que le traçage des cas. 

Le deuxième cas de chikungunya récemment recensé a été détecté grâce au traçage effectué dans la région de Tamarin et à travers l’analyse d’une cinquantaine d’échantillons prélevés et étudiés au Central Health Laboratory de Candos. Suite à ces nouveaux cas, le ministère va intensifier ses recherches actives de cas.

Par ailleurs, un cas local de dengue a été enregistré à Plaine Magnien. Le patient a été admis à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle. Les mêmes mesures sanitaires ont été appliquées dans ce cas.

Si le nombre de cas de chikungunya et de dengue devait augmenter, le pays serait confronté à une situation plus grave, explique le Dr Khodabocus, car il existe un risque qu’une personne soit infectée simultanément par les deux maladies. C’est la raison pour laquelle les autorités appellent à la vigilance et à la collaboration de la population afin de prévenir la prolifération des moustiques. Toutefois, il précise que le vecteur des deux maladies est le moustique Aedes albopictus (moustique tigre), qui transmet soit le virus du chikungunya ou celui de la dengue.

Le Dr Khodabocus rappelle que les symptômes du chikungunya incluent des douleurs articulaires, de la fièvre, des éruptions cutanées et des maux de tête. Quant à la dengue, elle se manifeste par des douleurs rétro-orbitaires, de la fièvre et une sensation de fatigue. Dans les deux cas, il est primordial de consulter un médecin afin d’obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.

Situation préoccupante

Face à cette situation, le ministre de la Santé, Anil Bachoo souligne, sur sa page Facebook, que la situation est préoccupante, mais assure que son ministère met tout en œuvre pour la maîtriser et empêcher une propagation plus large.

Les équipes de santé publique sont actuellement mobilisées sur le terrain pour mener des opérations de pulvérisation, de traitement larvicide et de dépistage de la fièvre dans les zones concernées, fait-il ressortir. 

« Nous prenons toutes les précautions nécessaires et travaillons sans relâche pour contenir la situation », affirme le ministre. Toutefois, il insiste sur l’importance d’une réaction immédiate : « Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre cette menace à la légère. Si nous n’agissons pas dès maintenant, la situation pourrait rapidement devenir incontrôlable », prévient-il.

Compte-tenu du risque d’épidémie, Anil Bachoo lance un appel pressant à la population pour qu’elle adopte les gestes de prévention essentiels. Il recommande l’utilisation de répulsifs, le port de vêtements protecteurs et, surtout, l’élimination des eaux stagnantes autour des habitations. « Ces gestes peuvent sembler anodins, mais ils ont un impact considérable. Tandis que le ministère agit à grande échelle, chaque action individuelle compte », insiste-t-il.

Le ministre rappelle que les moustiques prolifèrent dans l’environnement immédiat des habitations et que seule une mobilisation collective permettra de lutter efficacement contre ces maladies. « Ce combat ne concerne pas uniquement le ministère, c’est un combat national. Si chaque foyer prend ses responsabilités, nous pourrons briser la chaîne de transmission et éviter une aggravation de la situation », souligne-t-il.

Anil Bachoo assure qu’il suit l’évolution de la situation de près et reste en contact constant avec les différentes équipes. Il se dit conscient de l’inquiétude du public et s’engage à maintenir une communication transparente en partageant régulièrement des mises à jour. « Agissons maintenant, agissons ensemble. Chaque effort, aussi minime soit-il, contribue à protéger notre pays », peut-on encore lire sur sa page Facebook.

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