Live News

Chiens de race, chiens agressifs ? Deux pensionnaires agressées en moins de 24 heures

Chiens de race Les chiens classés comme dangereux doivent porter une muselière.
Publicité

Si un chien est agressif, c’est au maître qu’il faut faire la morale, dit-on. En moins de 24 heures, deux femmes, de 72 et 62 ans, se plaignent d’avoir été agressées par des chiens, notamment des rottweilers et des labradors. La Mauritius Society for animal Welfare et l’Animal Welfare Unit, exigent des lois spécifiques concernant ces types d’animaux pour leur éducation et dressage afin qu’ils ne deviennent pas dangereux.

Soonaynee, 72 ans, de Morcellement Saint-André, se retrouve avec des morsures de chien sur ses avant-bras. Selon elle, c’est aux petites heures du matin du mardi 6 août qu’elle a été agressée par deux rottweilers appartenant à un de ses petits-enfants.

D’une voix tremblante, Soonaynee confie : «J’habite au premier étage de la maison familiale dont j’ai cédé le rez-de-chaussée à l’un de mes fils qui y habite avec ses deux fils. L’un d’eux possède deux rottweilers qu’il laisse traîner dans la cour. Ce jour-là, je lui avais demandé de les enfermer car je devais sortir pour aller à mon rendez-vous médical. Il ne l’a pas fait et lorsque je suis descendue, les deux chiens se sont jetés sur moi pour me mordre.»

Un autre fils, qui habite au premier étage, est arrivé. Il a alerté la police de la localité mais les officiers n’ont pu entrer dans la cour car les chiens étaient sans laisse. Grièvement blessée, Soonaynee a été transportée à l’hôpital de SSRN d’où une plainte a été consignée au poste de l’établissement. Elle affirme que ce n’est pas la première fois qu’elle a des démêlés avec son petit-enfant à cause de ses chiens.

Agressée par trois chiens et leurs propriétaires

Soonaynee, 72 ans, a été attaquée par les deux rottweillers de son petit-fils.
Soonaynee, 72 ans, a été attaquée par les deux rottweillers de son petit-fils.

Moins de 24 heures après, Mala, une femme de ménage, de 62 ans, dans le Nord a consigné une plainte contre le neveu d’un haut-gradé. Elle raconte : « Le mercredi 7 août, vers 15h30, je sortais de chez mon patron quand j’ai vu les trois chiens du voisin qui traînaient sur la route. J’ai avancé lentement mais au fur et à mesure, ils devenaient de plus en plus agressifs. De peur qu’ils ne m’attaquent, j’ai ramassé des cailloux  pour me défendre. Mais le propriétaire des chiens m’a vue. Lui et sa mère m’ont  insultée. Ils se sont calmés lorsqu’une autre voisine, d’origine sud-africaine, est sortie.» Selon Mala, les chiens sont des labradors.

Elle s’est rendue au poste de police de la région.

« Lorsque j’ai mentionné le nom du haut-gradé, les policiers n’ont pas enregistré ma plainte. Ils ont fait une entrée dans le livre de la station avant de me dire qu’ils allaient faire le nécessaire. » Le lendemain, le fils de Mala a appelé les policiers  pour savoir la suite.

« Les policiers semblaient étonnés et ils ont affirmé qu’ils n’étaient pas au courant de mon cas », fulmine Mala.

Interrogée, Christina Kalloo, la chargée de communication de la Mauritius Society for Animal Welfare, indique qu’il existe une loi pour les ‘Chiens Dangereux’. « Tous les chiens de race, qui sont mentionnés sous cette section, doivent porter une muselière ou être en laisse lorsqu’ils partagent un lieu avec d’autres individus, et le propriétaire doit aussi avoir une structure spécifique pour l’animal concerné. »

Concernant le cas de Soonaynee, dont le petit-fils possède deux rottweilers, elle précise : « Il faut connaître le sexe des deux chiens. Si ce sont des femelles, elles doivent être stérilisées à moins que le propriétaire ne possède un permis. » Cela s’applique aussi au haut gradé, de Cap-Malheureux, qui serait le propriétaire des labradors. « Étant donné que la MSAW travaille en étroite collaboration avec l’Animal Welfare Unit (AWU) et la police concernant ce problème, celle-ci doit informer l’AWU et ensemble, ils doivent faire un constat de visu, ajoute Christina Kalloo. Si les règlements ne sont pas respectés, la MSAW va récupérer le chien/les chiens concerné/s. Si les propriétaires de chiens ne respectent pas les lois, ils peuvent écoper d’une amende de Rs 50 000 et d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans. »

Leur sort chez MSAW

Christina Kallo, la chargée de communication à la Mauritius Society for Animal Welfare.
Christina Kallo, la chargée de communication à la Mauritius Society for Animal Welfare.

Qu’adviennent-t-il des chiens pris par MSAW ? Explications Christina Kalloo : « Nous les abritons jusqu'à la fin de l’enquête. S’il n’y a pas de problème, ils sont retournés à leurs propriétaires. Sinon, ils sont stérilisés. Nous examinons leur taux d’agressivité afin de décider s’ils peuvent être adoptés.

Bien évidement, les règlements sont passés à la loupe auprès du prochain propriétaire. Si aucune de ces options n’est possible, nous n’avons d’autre choix que de les euthanasier. Il faut savoir que dans la majorité des cas, ce n’est pas la faute du chien mais du propriétaire qui ne respecte pas les règlements. »

Christina Kalloo conseille aux deux victimes contacter l’Animal Welfare Unit sur le 464 48 91 et la Mauritius Society for Animal Welfare sur le 466 71 64 pour rapporter les agressions.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !