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Chhapaak : la version mauricienne en photos

Sorti le 10 janvier, « Chhapaak » va droit au cœur. Inspiré d’une histoire vraie, ce film en hindoustani récolte des commentaires positifs. Chetan Singh, photographe indien actuellement basé à Maurice, a travaillé pendant plusieurs mois sur un concept photographique. Il relate l’histoire de « Chhapaak » à travers des clichés. 

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L’Indienne Laxmi Agarwal est la survivante d’une attaque à l’acide. Et elle défend les droits des victimes d’attaque à l’acide. 

Elle avait 15 ans quand elle a été ciblée, car elle n’éprouvait pas de sentiments réciproques pour un homme qui était, lui, âgé de 32 ans. Il n’a pu tolérer ce rejet et a jeté de l’acide sur l’adolescente. Son visage et certaines parties de son corps ont été rongés par le produit. 

Mais Laxmi Agarwal était plus forte qu’elle ne le pensait. Elle n’a pas laissé ce malheureux incident la détruire. Elle s’est mise à militer pour les autres victimes. À la suite de son plaidoyer, le tribunal indien a imposé des restrictions sur la vente d’acide. 

De plus, chaque victime bénéficie d’une indemnisation. En 2014, elle a reçu l’International Women of Courage Award des mains de Michelle Obama. Celle-ci était alors la Première dame des États-Unis. 

L’histoire de persévérance de Laxmi Agarwal a poussé à l’écriture du scénario de Chhapaak (éclaboussure en français). Il est réalisé par Meghna Gulzar. 

À Maurice, Chetan Singh, s’inspirant de cet incident, a mis sur pied une séance et une exposition de photos. L’idée a germé en mars 2019. « Tout a commencé quand le premier visuel de Deepika Padukone, actrice incarnant le rôle de la survivante, a été publié. Le concept s’est rapidement mis en place. Il aide à véhiculer le message que Non veut dire Non », dit le photographe indien. 

La séance de photo a duré trois jours en avril 2019. Le Dimanche/L’Hebdo était de recréer le visage défiguré de la survivante. L’application du maquillage a duré trois heures. Elle a été réalisée par Zahara Omar. « La seule difficulté était de convaincre un modèle féminin à poser. L’atout d’un mannequin est son visage et je respecte leur décision. Quand j’ai proposé l’idée à Lakshana Ramdoo, elle a tout de suite accepté », confie Chetan Singh. 

Feu Oushal Kauleedoss s’est mis dans la peau de l’agresseur. Mevyn et Ahmed Omar ont aussi fait partie de l’aventure mauricienne de Chhapaak. 

Les photos ont été publiées sur les réseaux sociaux le 11 décembre 2019, soit un mois avant la sortie du film « Chhapaak ».

Hommage à Oushal Kauleedoss

Des messages de sympathie ont plu sur les réseaux sociaux à l’annonce du décès d’Oushal Kauleedoss le samedi 28 décembre 2019. Il est décédé après un accident de la route à Flic-en-Flac. Il n’avait que 25 ans et était un mannequin populaire. C’était un enfant unique. 

« Il aimait la vie. Oushal a toujours été un enfant sympathique et très jovial. Il était toujours cool », raconte son père, Sanjay Kauleedoss. Son fils a découvert sa passion pour le mannequinat quand il était encore étudiant au Saint Joseph College. « Sa maman et moi l’avons toujours encouragé. Après ses résultats du Higher School Certificate, il a commencé à travailler. Après trois ans, il s’est concentré sur le mannequinat. »

Oushal enchaînait les défilés et les séances photo. « Un jour, je lui ai offert une voiture. Au bout de quelque temps, le véhicule commençait à avoir des problèmes. Je lui ai conseillé de le vendre. Je suis rentré à Maurice le 20 décembre 2019. Lors de notre dernière discussion, soit le jeudi 26 décembre 2019, Oushal m’avait demandé de lui acheter une nouvelle voiture en 2020. » Le destin en a décidé autrement…

Photos : Chetan Singh

 

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