Trois suspects ont été arrêtés par la police de Chemin-Grenier dans la soirée du mercredi 19 janvier. Ils sont soupçonnés d’avoir enlevé et séquestré, Chetan Bowhoo, 20 ans, un habitant de ce village situé dans le sud de l’île. Ils ont réclamé une rançon de Rs 52 000 à ses proches. La mère de la victime, quant à elle, lance un vibrant appel à la police pour revoir son fils, actuellement à l’hôpital.
Chetan Bowhoo a vécu un véritable cauchemar qui a pris fin avec l’arrestation de ses trois ravisseurs. Deux d’entre eux, en l’occurrence Noormohamod Jannoo (36 ans) et Juliano Speville Hortense (30 ans) ont été interpellés, le mercredi 19 janvier à Chemin-Grenier. Ils sont venus au village où vit le jeune homme pour récupérer la rançon auprès de ses parents. Quant au troisième suspect, Éric Kursley Bien-Aimée, un agent de sécurité de 44 ans, il a été épinglé à Cité La Cure où il détenait la victime. Tous trois ont été traduits devant la justice sous une charge de séquestration et demeurent en détention policière.
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La famille de la victime peut enfin souffler, particulièrement sa mère, Vishwanee. Néanmoins, son cauchemar est loin d’être fini. Tout a commencé, quand mercredi soir, elle reçoit un appel téléphonique de son fils. « Ma mo pa kav vini tan mo pa donn kass, mo pa kav dir kot mo ete », a-t-il déclaré. Ensuite, quelqu’un d’autre a parlé à Vishwanee pour lui réclamer une rançon de Rs 52 000. Elle a indiqué à son interlocuteur qu’elle ne pouvait pas rassembler cet argent. Elle s'est dirigée vers la police de Chemin-Grenier qui a mis en place une opération pour capturer les ravisseurs. Vishwanee a contacté ces derniers pour leur demander de venir récupérer l'argent. « Ene dimun pu vinn sercch sa lor grande route ou donne nou kass la », a répondu son interlocuteur. Le père de la victime est allé au rendez-vous, mais personne n’est venu.
Quelque temps après, un des suspects a rappelé Vishwanee. « Dir ou garson aret sa manier prend kass ar dimune la koz ar li », a-t-il déclaré. Il a ensuite ajouté que deux motocyclistes allaient venir récupérer l'argent. Et c’est à ce moment que la police les a arrêtés. Tout juste ensuite, le troisième ravisseur a rappelé la mère du jeune homme pour lui demander si elle avait déjà quitté l’argent. Elle a répondu par l’affirmative. La police d'Abercrombie, alertée, a mis la main sur Éric Kursley Bien-Aimée à Résidence La Cure, près du terminus d'autobus, où elle a retrouvé Chetan Bowhoo. Ce dernier, accompagné par la police, a été admis à l'hôpital A.G. Jeetoo. C’est ce qu’ont indiqué les officiers de Chemin-Grenier à sa mère. Cette dernière a appelé plusieurs fois l’établissement de santé pour lui parler, mais en vain. Ce qui est fort dommage, indique la sœur de la victime. Elle considère que sa mère serait soulagée si elle pouvait parler avec Chetan pour savoir s'il va bien. Car Vishwanee n’est pas bien depuis le kidnapping. Elle affirme ne plus pouvoir manger ni dormir. « Asoir sa deux la nuite la lizier pa fermer, mo ress penser kot mo garson et ki kapav fin ariver », relate la mère qui n’oubliera jamais cet événement.
À l’origine du kidnapping, une histoire d’argent ?
Mais pourquoi le jeune homme de 20 ans a-t-il été enlevé ? Vishwanee concède que son fils avait des soucis financiers. « Li dir nu liena dette boku mais li pa donne detay », indique-t-elle. D’ailleurs, récemment, il avait réclamé de l'argent à sa famille. « Li vini li dir papa donn 5 mill mo doit casse », confirme le père. Vishwanee explique qu’elle a reçu des menaces téléphoniques le dimanche 16 janvier. « Ban dimune ti pe menass pu vinn kraz lakaz akoz zot dir li doit kass », indique Vishwanee qui a alerté la police de Chemin-Grenier. Mais elle avoue qu’elle ignore les agissements et les fréquentations de son fils qui travaille dans une usine de la capitale.
La sœur de Chetan affirme aussi que son frère évoque rarement ses fréquentations à la maison. Pour elle, c'est clair qu’il a été victime d'un acte organisé. « Zot kidnappe li ferm li sekestre li kuma dir dans film », relate-t-elle. Comme sa mère, elle déplore que la police n'ait pas informé la famille lorsque Chetan a été retrouvé à Résidence La Cure, mais n'a fait que de l'admettre à l'hôpital. « Ziska lheur nu pa koner kot li ete exact », indique-t-elle. Ce n’est que vers deux heures, jeudi, qu’elle a appris que son frère se trouvait à l’hôpital.
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