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Cherté de la vie : des propositions pour alléger le fardeau des Mauriciens

Claude Canabady était sur le plateau de l’émission Au Coeur de l’Info.

La question de la cherté de la vie, qui touche de plus en plus de Mauriciens, a été abordée lors de l’émission « Au Cœur de l’Info », animée par Anoop Dhookeeya, hier mercredi. Les différents intervenants ont formulé des propositions visant à apporter un soulagement aux consommateurs.

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Bien que le gouvernement ait mis en place une série de mesures pour soulager la population, les défenseurs des consommateurs affirment qu’elles ne sont pas suffisantes. Le secrétaire de la Consumer’s Eye Association, Claude Canabady, déclare que la situation devient de plus en plus difficile, surtout pour les plus démunis. « Les prix augmentent de semaine en semaine. Il faut trouver des solutions pour soulager les consommateurs », fait-il ressortir. Selon lui, bien que le coût du fret ait grimpé, il évoque une certaine « opacité ». Il plaide pour une campagne de sensibilisation afin de justifier la hausse des prix. « Il faut plus de transparence en montrant aux consommateurs le prix initial des produits, ainsi que les taxes ajoutées à chaque étape. À ce jour, les ils ne comprennent pas pourquoi ils paient autant », explique-t-il.

Claude Canabady propose également l’augmentation de la taxe sur les produits de luxe ainsi qu’un impôt exceptionnel sur la richesse. Il met en garde contre la « shrinkflation ». Ce terme est utilisé pour décrire une situation où les produits diminuent en taille ou en quantité tout en conservant leur prix.

Pour sa part, le président de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM), Ashwin Dookun, évoque l’idée des imports parallèles pour rendre les prix des médicaments plus abordables. « Cela permettrait de libéraliser le marché et d’encourager la concurrence. Le système de ‘regressive mark-up’ mis en place par le gouvernement est un échec total. On nous avait affirmé que cela ferait baisser les prix, mais tel n’est pas le cas », fait-il ressortir. 

De son côté, Gérard Uckoor, fondateur de l’association des contracteurs, plaide pour la création d’une centrale d’achat pour les matériaux de construction, dont les prix augmentent également. « Une telle structure, gérée par l’État, importerait les matériaux de construction, ce qui apporterait un soulagement. Cette approche permettrait d’éviter les hausses de prix pendant un certain temps, contrairement à la situation actuelle où les augmentations sont fréquentes », indique-t-il. Bhooshan Ramloll, CEO de RBRB Construction Ltd, estime, quant à lui, qu’il est nécessaire de se tourner vers la mécanisation. Il affirme : « Il y a un manque de mécanisation, alors que nous faisons face à un problème de main-d’œuvre, qui de surcroît est chère. La mécanisation permettrait de réduire certains coûts ».

Évoquant la hausse du prix du fret, l’économiste Dr Bhavish Jugurnauth explique que les perturbations géopolitiques en sont la cause. Selon lui, il existe deux scénarios possibles : « Les prix pourraient probablement baisser si l’économie mondiale connaît un ralentissement et s’il y a une diminution de la demande, ce qui entraînerait une baisse des prix du fret. En revanche, si les tensions politiques perdurent, les prix pourraient continuer à augmenter », déclare-t-il. Pour lui, il est nécessaire d’élargir la liste des produits subsidiés. Il propose également la mise en place d’un « fret rebate scheme » pour les biens essentiels. D’après lui, « cela permettrait d’éviter l’augmentation des prix et aider à soulager les consommateurs, en particulier ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts ».

 

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