Chemin privé asphalté : un septuagénaire dans l’impasse

Comment le conseil de district de Flacq peut-il aller de l’avant avec l’asphaltage d’un chemin privé, près de la route principale, à Saint-Rémy, Centre-de-Flacq, alors que le projet fait l’objet d’une contestation ?

C’est la question qui ne cessait de tarauder Dhookurrun Sookram, 75 ans. Le septuagénaire s’oppose à l’asphaltage de cette route, invoquant la protection de sa vie privée.

Dès que Dhookurrun Sookram a constaté la notice du conseil de district, il a exprimé son objection au conseil. Dans un premier temps, on lui aurait promis de ne pas aller de l’avant avec ce projet, vu sa protestation. Mais par la suite, il a vu un camion débarquer des matériaux destinés à l’asphaltage. Comment le conseil peut-il donc asphalter un passage privé malgré l’objection d’un propriétaire ?

Le septuagénaire s’est tourné vers l’équipe d’Xplik ou K, qui a posé la question à l’ex-président du conseil de district de Flacq Oomesh Rajkumarsingh. « Le conseil émet une notice et l’affiche sur le site où doit avoir lieu l’asphaltage. Pour que le chemin puisse être asphalté, il doit être déclaré voie publique.

L’avis invite toute personne qui souhaite contester le projet à se manifester, en écrivant au conseil de district, dans un délai de 30 jours à compter de la date de la publication de la notice. Si nul ne proteste durant le délai imparti, le chemin est alors décrété voie publique », a expliqué l’ancien président du conseil de district de Flacq.

« S’il s’agit d’un passage commun desservant d’autres familles, qui sont favorables à l’asphaltage, la majorité des voix l’emportera.

Dans ce cas, M. Sookram peut se rendre au conseil de district pour exposer les motifs de son refus », a ajouté Oomesh Rajkumarsingh. Autre solution proposée : le septuagénaire peut retenir les services d’un avoué pour faire une demande pour qu’un ordre d’injonction soit émis contre le conseil de district.