À Chemin-Grenier - La mère de Wendina Narayasami: « Mo pa pou kapav les li ale koumsa »

Ils étaient nombreux à rendre un dernier hommage à Wendina Narayasami. Cette étudiante de 21 ans a été poignardée par son petit ami Marouf Hadgi Latchimy, un religieux de 39 ans d’origine réunionnaise, dans l’après-midi du mardi 19 juillet. C’est vers 11 heures que le cortège funèbre a quitté le domicile de la tante de la jeune femme à Camp- Jeannette, Chemin-Grenier. L’émotion était palpable. La mère de la victime Savita Narayasami, accablée de douleur, ne peut se résoudre à dire adieu à sa fille, qu’elle appelle son bébé. « Ki fer tonn ale ? Tonn kit mwa koumsa. Mo tifi ti enn bon tifi. Tou seki monn kapav fer pou li monn fer ! », lâche-t-elle dans un sanglot. « Mo pa pou kapav les li ale koumsa. » Les deux soeurs de Wendina Narayasami, âgées de 29 ans et 33 ans, sont totalement abattues devant la dépouille. Wendina Narayasami a perdu la vie après avoir été tuée par son petit ami. Le drame a eu lieu à son domicile à Social Welfare Road, Chemin-Grenier. Le religieux a ensuite tenté de mettre fin à ses jours. Avant, il a laissé une lettre pour clamer son innocence dans une affaire de viol qui a éclaté au mois de mai. Le suspect est en liberté conditionnelle. Grièvement blessé, Marouf Hadgi Latchimy est admis aux soins intensifs de l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle sous surveillance policière. Il a subi une délicate intervention chirurgicale mercredi et son état de santé est jugé stable. Les enquêteurs n’ont pas encore recueilli sa version des faits. La maison de la victime, où les limiers du Scene of Crime Office continuent des exercices de prélèvement, est toujours « on police custody ». L’autopsie pratiquée par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le Dr Maxwell Monvoisin mercredi a attribué le déces de Wendina Narayasami à une « slash wound to the neck ».