Economie

Charcuterie et viande rouge: les opérateurs en position d’attente après le rapport de l’OMS

La consommation excessive de la viande rouge peut être liée au cancer, selon l’OMS.
La consommation excessive de charcuterie et probablement de viande rouge augmente les risques de cancer du côlon. C’est ce qu’a révélé l’Organisation mondiale de la santé. Quel sera l’impact de ce rapport sur ce marché ? Les opérateurs locaux en parlent.
Le tabac, l’alcool et la pollution atmosphérique sont des cancérogènes avérés et bien connus. À cette liste s’ajoute désormais la consommation excessive de charcuterie et, dans une moindre mesure, de viande rouge. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vient de publier un rapport à ce propos. « Actuellement, c’est du ‘business as usual’. Mais on est conscient de ce qu’a publié l’OMS dans ce rapport. On suit la situation de près », fait ressortir Sonny Wong, General Manager de la division commerciale chez Innodis Ltd, importateur et distributeur de produits alimentaires. Il est assez difficile de prévoir si l’importation devrait être réduite ou pas, selon lui. Et d’ajouter : « Il faut voir la tendance de la consommation des Mauriciens. » Reaz Choomun, directeur des ressources humaines chez Asmak Company, abonde dans le même sens. Cette compagnie commercialise des produits frigorifiés à travers le pays. « Nous importons environ 15 tonnes de viande rouge par mois. Cela comprend la viande bovine et le mouton. En outre, près de 2 tonnes de produits dans la catégorie de charcuterie (saucisses, burgers) sont importées par mois », souligne-t-il. Asmak Company ne compte pas réduire l’importation de ces produits, mais si une baisse dans la demande persiste, Reaz Choomun estime que l’on devrait revoir la quantité importée.

Suttyhudeo Tengur: « Limiter l’importation ne marchera pas »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3025","attributes":{"class":"media-image aligncenter wp-image-4283","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"489","alt":"Suttyhudeo Tengur"}}]] Le président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (Apec) estime que les autorités compétentes devraient sensibiliser les Mauriciens à la consommation excessive de charcuterie et, dans une moindre mesure, de viande rouge. Limiter l’importation, fait ressortir Suttyhudeo Tengur, ne va pas marcher. « Au contraire, ça risque de faire grimper les prix », dit-il. Les consommateurs mauriciens sont de plus en plus conscients de la santé et ainsi une baisse dans la demande devrait intervenir, selon le président de l’Apec.

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[row custom_class=""][/row] Aresh Uteem, boucher et distributeur de viande à Rose-Belle, attend qu’il y ait une baisse dans la demande des consommateurs Mauriciens. « Par semaine, je livre environ une tonne de viande rouge. Maintenant, il faut revoir la quantité par rapport à la demande », fait-il ressortir. C’est la viande blanche, notamment le poulet, qui est la plus prisée sur le  marché local, selon Sonny Wong. « D’ailleurs, chez Innodis on voit que la vente de poulet est nettement supérieure à celle des viandes rouges, trois fois plus », indique le General Manager de la division commerciale chez Innodis Ltd. Par ailleurs, souligne-t-il, c’est moins cher que les autres viandes. Ainsi, poursuit notre intervenant, cela ne va pas vraiment affecter le mode de consommation des Mauriciens.
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