Faits Divers

Chantage à la webcam: deux sœurs piégées par un inconnu

En sus des liens de sang, elles partagent la même galère. Deux sœurs – âgées de 14 et 21 ans – allèguent avoir été « forcées » à se mettre nues devant leur webcam par un inconnu. L’aînée, faisant des études en France, a déposé une plainte à la gendarmerie de Paris. Sa cadette a, elle, enregistré une « precautionary measure » à la police locale. Elles vivent dans la peur que leurs charmes ne soient dévoilés au grand public. Deux sœurs que nous prénommerons Sarah (14 ans) et Laura (21 ans) affirment avoir été « forcées » à s’exhiber devant la webcam par un inconnu, rencontré sur un réseau social. Si la cadette se serait d’abord fait berner et manipuler, l’aînée se serait pliée aux exigences du présumé pervers pour « protéger » sa petite sœur. L’inconnu l’aurait menacée de divulguer les vidéos et photos nues de cette dernière sur la Toile. Tout a commencé lorsque Sarah, élève en Form III et habitant Plaines-Wilhems, décide de s’inscrire sur un célèbre réseau social. C’était au mois de novembre. Elle reçoit alors une demande d’amis d’un certain « Thomas Jason ». L’individu affiche sur son profil la photo d’un beau jeune homme type caucasien, que l’adolescente présume être une fausse aujourd’hui. Elle ne recevra, cependant, pas de message du jeune homme pendant quelques semaines. Selon elle, il surveillerait ses activités sur le réseau social. Puis, il se serait manifesté. Le prétendu Thomas Jason lui aurait déclaré vivre à Versailles, en France, et aurait tiré le maximum d’informations sur Sarah. « Il m’a posé beaucoup de questions, sur moi et ma famille, notamment sur l’école que je fréquente, entre autres. Et sans hésitation, je me suis confiée à lui dans les moindres détails », raconte notre jeune interlocutrice. Un beau jour, l’individu se serait montré sous son « vrai visage ». Connaissant les secrets les plus intimes de l’adolescente, il se serait alors mis à faire pression sur elle pour en obtenir plus… « Il a menacé de tout déballer sur les réseaux sociaux, voire à la direction de mon collège. Il m’a forcée à lui envoyer des photos de moi nue. Il m’a dit qu’il avait enregistré toutes nos conversations et qu’il allait faire des captures d’écran qu’il postera en ligne », poursuit Sarah.

De plus en plus exigeant

Elle décide alors de faire quelques photos d’elle topless et les envoie à l’inconnu. Par la suite, il aurait exigé à Sarah de faire une petite vidéo d’elle nue et de l’envoyer. La collégienne soutient avoir eu peur et aurait cédé à la requête du prétendu Thomas Jason, qui se serait montré de plus en plus exigeant. Il aurait revendiqué davantage de vidéos et de photos de la mineure en tenue d’Eve. Sarah dit avoir été prise de panique et aurait alors décidé de désactiver son compte, pensant pouvoir échapper à son présumé prédateur. Elle gardera ce lourd secret et n’en pipera mot à personne. Cependant, cela n’aurait pas arrêté le pseudo Thomas Jason ! Ne pouvant rentrer en contact avec Sarah, il se serait alors décidé de se tourner vers la sœur de l’adolescente. Laura entame actuellement des études supérieures en France. Le 11 novembre 2015, la jeune femme aurait reçu un message sur le réseau social du prétendu Thomas Jason. « J’ai quelque chose à te dire. As-tu une sœur qui s’appelle… », lui aurait-il écrit. Lorsque Laura lui aurait alors répondu, l’individu lui aurait demandé de l’ajouter en ami également. Il n’aurait pas tardé à lui faire du chantage : « J’ai des photos et des vidéos de ta petite sœur nue. Si tu ne m’obéis pas, je vais les diffuser sur Facebook », aurait-il lancé, en lui envoyant une copie des dites preuves. Par la suite, il aurait également exigé à ce que Laura se mette nue devant la webcam, lui promettant toutefois de ne pas l’enregistrer. Pour « sauver l’honneur » de sa petite sœur, elle accepte de le faire. Pensant que cette histoire était bien derrière elle, l’aînée aurait reçu un message du présumé maître-chanteur, l’annonçant qu’il a tout filmé et qu’il en veut plus… Laura ne cédera pas cette fois et déposera une plainte à la gendarmerie de Paris contre l’individu. Elle a aussi remis une copie des messages de ce dernier aux autorités. L’affaire est prise au sérieux et le dénommé Thomas Jason est recherché par la cyber-police française pour « diffusion d’images pédo-pornograpiques ». [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Entre-temps, ici à Maurice, c’est dans l’angoisse que Sarah passe ses jours, craignant que Thomas Jason ne diffuse ces vidéos et photos. Elle s’est rendue, en compagnie de sa mère, au poste de police de Rose-Hill pour y enregistrer un « precautionary measure », le jeudi 17 décembre. L’adolescente prise de panique s’est débarrassée de toutes les preuves pouvant incriminer le suspect.

À Londres: un ancien employé de l’ambassade US plaide coupable de sextorsion

Michael C. Ford, 36 ans, a plaidé coupable à neuf chefs d’accusation de cyber harcèlement et sept autres de piratage informatique et fraude. Employé à l’ambassade des États-Unis à Londres pendant deux ans, il aurait, entre autres, utilisé le matériel du boulot pour harceler des centaines de femmes aux États-Unis. Entre janvier 2013 et mai 2015, Ford a utilisé une série de pseudonymes pour pirater l’ordinateur d’au moins 250 femmes, afin d’obtenir des photographies sexuellement explicites de ces dernières et autres renseignements personnels. Il les a ensuite menacées de les diffuser sur la Toile, au cas où elles refuseraient de lui envoyer des photos et vidéos explicites d’elles. Ford ciblait principalement les jeunes femmes dans les collèges et universités américains, qui étaient membres de sororités et aspirants-modèles.

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Gare à la sextorsion !

Les cas de « sextorsion » – extorsion via Internet de faveurs sexuelles ou monétaires – se multiplient depuis le début de l’année à Maurice. La police estime que cette nouvelle technique de supercherie a fait au moins une centaine de victimes – hommes et femmes confondus. Cela, après qu’ils se sont exposés nus devant leur webcam. Ils ont été menacés par des escrocs de voir leur vidéo diffusée sur le Net. Cette méthode d’arnaque est devenue une arme redoutable. Ce genre de pression psychologique peut avoir des conséquences terribles, conduisant parfois jusqu’au suicide. La vigilance est de mise !

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