Des espaces pour les autrement capables transformés en zone de stockage semblent être chose courante dans le pays. Ce n’est pas la première fois que nous évoquons cette situation. Sur la photo, ce sont les toilettes réservées aux handicapées qui ont été converties en store à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo.
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« C’est une situation révoltante », s’écrie Nalini Ramasamy, représentante de plusieurs associations qui militent en faveur des personnes en situation de handicap à Maurice, notamment Women with Disabilities, Fraternité mauricienne des malades et handicapés et Voice of Disabled People International.
« Cela ne se passe pas uniquement dans les hôpitaux », précise Nalini Ramasamy. « C’est aussi le cas sur les plages ou dans d’autres lieux publics. Nous ne cessons d’en parler et demandons au public de laisser ces espaces réservés aux personnes handicapées, mais la situation n’évolue pas. C’est une question de mentalité. »
«Si tu prends ma place, prends mon handicap !»
Nalini Ramasamy en profite pour rappeler que c’est aussi le cas pour les espaces parking réservés aux handicapés. Effectivement, en 2016, une campagne de sensibilisation a été organisée par la branche mauricienne de Disabled People International (DPI) pour sensibiliser le public aux multiples difficultés que rencontrent les handicapés à cause du non respect des places de stationnement qui leur sont réservées. « Un an plus tard, les choses n’ont guère évolué », affirme-t-elle.
« Quand ces personnes se déplacent, bien souvent elles n’arrivent pas à se garer car quelqu’un d’autre, qui n’est porteur d’aucun handicap, a déjà accaparé sa place. Les gens trouvent toujours plus rapide et pratique de se garer là, ces espaces étant souvent plus proches des entrées principales », soutient Nalini Ramasamy.
Ces places existent donc pour faciliter le déplacement et la vie de ces personnes. Lorsqu’un individu qui n’a pas de difficulté de déplacement occupe cet espace, cela représente une violation des droits d’une personne handicapée, notamment sa liberté de mouvement.
Nalini Ramasamy invite toutes les personnes à dénoncer ces pratiques, que ce soit pour les espaces parking ou pour les toilettes, « car plus on en parlera, plus on sensibilisera les esprits ». Elle espère surtout provoquer une réaction au niveau des autorités afin que des mesures soient prises pour protéger les droits des handicapés.
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