Mise à jour December 29, 2025, 12:50 pm

Changement climatique : Maurice face à une menace aux lourdes conséquences économiques et sociales

ÉCRIT PAR
Defimedia.info
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Changement climatique

Maurice est confrontée à une menace climatique croissante, aux conséquences économiques et sociales majeures. Selon le rapport 'State and Trends in Adaptation Report 2025' du Global Center on Adaptation, les dégâts liés au changement climatique pourraient atteindre près de 500 milliards de roupies d’ici 2050.

La Junior Minister à l’Environnement, Joanna Bérenger, alerte sur l’ampleur du risque : « Environ 4 000 bâtiments situés en zone côtière pourraient être touchés par le recul de la mer d’ici 2050. Plus inquiétant encore, en cas de cyclone majeur survenant aujourd’hui, près de 15 000 bâtiments seraient affectés par la montée des eaux. » Pour la Junior Minister, la situation exige des décisions fortes. Le constat est sans appel : l’adaptation et la protection du littoral sont devenues une urgence nationale.

Les infrastructures figurent parmi les secteurs les plus exposés, ce qui pèse directement sur l’économie du pays. Dans le pire des scénarios, les pertes cumulées pourraient dépasser 31 milliards de dollars d’ici 2050, soit plus de 53 milliards de roupies par an. Le rapport met en évidence une intensification des risques climatiques, avec une élévation du niveau de la mer plus rapide que la moyenne mondiale, une hausse des températures et des précipitations de plus en plus irrégulières.

Ces changements entraînent une multiplication des événements extrêmes. Les cyclones demeurent la principale menace, avec des pertes annuelles directes estimées à 91 millions de dollars, touchant principalement les habitations et les commerces.

Le littoral mauricien est particulièrement vulnérable. L’érosion côtière menace directement le secteur touristique, pilier de l’économie nationale, qui représente près de 20 % du PIB. Dans un scénario extrême, la disparition progressive des plages pourrait coûter jusqu’à 100 millions de dollars par an au pays d’ici 2060.

Face à ces projections alarmantes, le rapport appelle à une action rapide et structurée afin de renforcer la résilience du territoire et de limiter l’ampleur des pertes à venir.

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