Les cyclones à venir seront plus violents et pourront se former n’importe où si les conditions environnementales le permettent, dont une température de la mer supérieure à 26 degrés, prévient l’océanographe Vassen Kauppaymuthoo.
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Le cyclone tropical très intense Fantala avait annoncé la couleur en avril 2016 avec des vents de plus de 300 km/h près de son centre. Et Freddy, qui oscille entre intense cyclone tropical et cyclone tropical très intense, de même que les violents ouragans ou typhons qui se sont formés dans d’autres régions du Pacifique ou de l’Atlantique depuis ces dernières années, sont des exemples des conséquences du changement climatique, selon Vassen Kauppaymuthoo ingénieur en environnement et océanographe.
« Avec le changement climatique il y a plus d’énergie qui est stockée dans l’atmosphère et les océans. De manière analogique, quand on chauffe de l’eau dans une casserole, la chaleur émise par le feu est stockée par l’eau qui se réchauffe et se met à bouillir. Plus le feu est fort, plus les bulles d’eau seront agitées », fait-il ressortir. C’est ce qui explique que les cyclones à venir seront plus violents et pourront se former n’importe où si les conditions environnementales le permettent, dont une température de la mer supérieure à 26 degrés.
L’eau chaude des océans, l’évaporation et la dépression d’air sont le moteur des cyclones. Plus l’eau contient de la chaleur, plus l’évaporation est forte. Cette évaporation d’eau crée un « trou » dans l’atmosphère et devient une dépression et ensuite l’œil (centre) d’un cyclone qui aspire l’air autour de lui.
En ce faisant, les vents se mettent à tourbillonner autour de l’œil à cause de l’effet de rotation de la terre. Et par la force de Coriolis, le tourbillon qui s’est formé va bouger vers la droite dans l’hémisphère nord et vers la gauche dans l’hémisphère sud comme c’est le cas dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien. De même, les ouragans dans l’hémisphère nord tournent dans le sens contraire des aiguilles d’une montre alors que dans l’hémisphère sud, les cyclones tournent dans le sens des aiguilles.
Un cyclone est accompagné de bandes nuageuses très actives qui peuvent occasionner des inondations. Les bandes les plus actives de Freddy, en passant à 120 km au nord-ouest, n’ont fait qu’effleurer le pays, d’où la « faible » pluviométrie.
Il faut cependant se métier de l’onde de tempête. Des houles cycloniques avec des vagues de cinq à six mètres en moyenne peuvent envahir les régions côtières du nord-est et de l’est. Et si les cyclones seront plus violents, ils ne seront cependant pas plus nombreux, souligne Vassen Kauppaymuthoo.
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