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Chagos : Sir Anerood Jugnauth accueilli en héros à Plaisance

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C’est vers  11  heures, samedi, que sir Anerood Jugnauth (SAJ) est rentré au pays. De retour des Pays-Bas, où il est allé défendre le dossier des Chagos auprès de la Cour internationale de Justice à La Haye, le ministre mentor a été accueilli par des ministres et une petite foule de sympathisants, qui ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Welcome Sir Anerood Jugnauth, the hero of Mauritius and Chagos. » 

SAJ
Sir Anerood Jugnauth est revenu sur l’histoire des Chagos.

Dans une déclaration à la presse à l’aéroport de Plaisance, SAJ n’a pas caché sa satisfaction et s’est dit confiant quant à l’issue du dossier Chagos, avant de faire ressortir que, désormais, tout est entre les mains de cette instance. « Quand j’ai décidé d’aller de l’avant avec le dossier des Chagos concernant la décolonisation du pays, j’étais moi-même convaincu du bien-fondé de cette cause. À notre grande satisfaction, tout s’est très bien déroulé. Les pays qui nous ont soutenus ont témoigné avec conviction et ont détruit tous les arguments présentés par les Anglais, les Américains, ainsi que les pays qui les ont soutenus, notamment Israël et l’Australie. L’Allemagne était indécis », a-t-il dit. « Je suis très confiant. Toutefois, dans le monde actuel, nous le savons, rien ne dépend de ce que l’on pense ou croit, mais tout dépend des juges. Maintenant, on doit attendre que ces derniers livrent leurs conclusions. À ce moment-là, nous en saurons davantage sur la position à être adoptée. » 

Le ministre mentor a dirigé la délégation mauricienne aux Pays-Bas, à La Haye, où se sont tenues, du lundi 3 au jeudi 6 septembre, les auditions sur le dossier Chagos dans le cadre de l’avis consultatif demandé par l’Assemblée générale des Nations unies sur les implications légales de l’excision des Chagos du territoire mauricien en 1965.

À La Haye, le ministre mentor, sir Anerood Jugnauth,  a été catégorique. « L’excision de l’archipel des Chagos du territoire mauricien en 1965 n’était pas un choix, mais un acte imposé par la puissance coloniale qu’était la Grande-Bretagne », dit-il. Il a revêtu sa toge pour plaider d’un retour immédiat de l’archipel des Chagos sous la souveraineté mauricienne. SAJ et les conseillers légaux de Maurice ont été les premiers à prendre la parole devant les 14 juges de la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, le 3 septembre 2018. 

SAJ est le seul survivant de la conférence constitutionnelle de Lancaster House. Il a relaté, à cet effet, les circonstances de cet événement et la « pression immense » subie par les représentants mauriciens.  Ainsi, le Premier ministre anglais d’alors, Harold Wilson, avait dit à sir Seewoosagur Ramgoolam que « le choix était entre obtenir l’Indépendance de Maurice, mais sans les Chagos, ou ne pas l’obtenir et perdre quand même l’archipel ». Il a tenu à préciser qu’à l’époque déjà, les représentants mauriciens s’étaient opposés au détachement des Chagos.

 

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