Le dossier Chagos, porté devant la Cour internationale de Justice, a trouvé des échos à France 24, très tôt samedi matin. Un confrère mauricien, Abdullah Earally, correspondant de la chaîne française, a apporté avec brio sa contribution à ce reportage choc. Particulièrement bien inspiré, le journaliste s’est penché sur le sort des victimes de la déportation des natifs de Diégo Garcia par les Anglais en 1965, soit durant la période précédant l’accession de Maurice à l’Indépendance.
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Le reportage figurait à la troisième place des bulletins d’information de ce samedi 9 septembre sur le thème : Les Chagos, qui aura fait un véritable tabac, selon certains avis exprimés par des compatriotes ayant suivi l’émission à une heure avancée de la nuit.
À cette occasion, l’anima-trice de France 24 a annoncé que pas moins de deux mille Chagossiens, qualifés de « Tarzans » par les Anglais à l’époque, ont été déportés vers Maurice. La chaîne a, par la suite, abordé le dossier des Chagos pris devant la Cour internationale de Justice pour la rétrocession de notre archipel. Puis, notre combat devant des instances internationales, avant de conclure à travers le document d’Abdullah Earally.
On a également eu le témoignage de deux natifs de l’archipel. Lisette, 64 ans, a dit : « Je suis née là-bas et je ne peux plus y vivre, alors que des touristes le peuvent. » Quant à Lucien, 70 ans, il dira : « Je vis depuis des années à Maurice, alors que mon île est mon pays et j’espère que l’avis consultatif de la CIJ sera favorable. »
Milan Meetarbhan, ancien ambassadeur mauricien aux Nations unies, est aussi intervenu. Pour lui, la CIJ est importante dans la lutte pour les Chagossiens : « Il faut une solution avant que ce peuple ne s’éteigne. Je parle de la vieille génération », a-t-il dit.
Il faut juste rappeler que le dossier est toujours devant la Cour internationale de Justice et que le jugement ne sera pas rendu avant environ six mois. Entre-temps, les Chagossiens croisent les doigts. Sur la page facebook et sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à avoir réagi par rapport aux news de France 24 de samedi matin. Si certains reconnaissent la fragilité du problème, d’autres estiment qu’il faut crever l’abcès.
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