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Chagos : la Grande-Bretagne n’est pas prête à négocier

Pravind Jugnauth a fait part de sa déception à la partie anglaise.

Déçu, c'est ce qu'a déclaré le Premier ministre, vendredi, au Parlement. Il commentait la position du gouvernement britannique sur l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ). 

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Le 18 mars, Pravind Jugnauth a eu une rencontre avec Theresa May pour lui faire comprendre qu'il faut mettre en application l'avis de la CIJ. Selon le Premier ministre britannique, le Foreign Secretary (ministre britannique des Affaires étrangères) devait le rencontrer. Le Premier ministre mauricien a, par la suite, reçu une lettre de la Haute commission britannique à Maurice l'informant que le Foreign Secretary n'allait pas le rencontrer.

Or, le Foreign Secretary a rappelé Pravind Jugnauth pour l'informer que le Royaume Uni ne pourra changer de position, car le pays a besoin de l'archipel pour des besoins de défense. « Il a mis l'accent sur le fait que le Royaume Uni détient la souveraineté sur les Chagos et que les États-Unis d'Amérique partagent le même point de vue. »

Pravind Jugnauth affirme qu'il a fait part de sa déception à la partie anglaise. Le Premier ministre a indiqué, vendredi, que Maurice a, à plusieurs reprises, expliqué aux Britanniques que le gouvernement est prêt à trouver un accord sur une location à long terme de Diego Garcia pour des besoins de sécurité. « Nous avons aussi fait comprendre que nous renforçons nos liens avec la Grande-Bretagne ». Or, le 19 avril, Alan Duncan, ministre britannique d’État pour l’Europe et les Amériques, a déclaré que son pays revenait à sa position initiale et allait contre l’avis consultatif de la CIJ. Par contre, le 13 mars dernier, l’Attorney General de la Grande-Bretagne a, lui, affirmé que son pays ne pouvait pas se soustraire aux valeurs et aux obligations internationales. 

Le Premier ministre est revenu sur l’avis consultatif de la CIJ qui avait statué que le processus de décolonisation de Maurice n'a pas été achevé légalement lors de son accession à l'indépendance en 1968, en raison de l'excision illégale de l'archipel des Chagos du territoire de Maurice en 1965. Selon la CIJ, le Royaume-Uni est tenu de mettre fin au plus vite à l'administration de l'archipel des Chagos. 

Selon la déclaration Pravind Jugnauth, le 1er mai, le leader de l’opposition britannique a écrit au gouvernement pour condamner la position du gouvernement britannique sur l’avis consultatif de la CIJ. « Maurice travaille sur la soumission d’une résolution devant l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nation unies », a indiqué Pravind Jugnauth. 

 

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