«C’est Tabou» - L’hypertension : une tueuse silencieuse

Maux de tête, douleurs au cou... De nombreuses personnes ne se rendent pas compte qu’elles souffrent en fait d’hypertension artérielle (HTA). Une bonne hygiène de vie comprenant la réduction de la consommation de sel, de boissons gazeuses, d’alcool et de cigarettes est donc nécessaire. Joshan Soorjee, médecin généraliste, fait le point dans l’émission C’est Tabou.

La situation est grave, l’hypertension gagne du terrain. 15 % de la population mondiale souffre de cette maladie. Maurice n’est pas épargnée, selon le médecin. « En 2015, 28,4 % de la population mauricienne en souffraient. D’ailleurs, les chiffres ne cessent d’augmenter. » Le Dr Soorjee explique que ce mal est causé par la rigidité des troncs artériels qui augmente la pression du sang sur la paroi des artères. Les sujets les plus affectés, selon lui, sont les personnes âgées de plus de 55 ans, notamment les hommes, qui en sont touchés  à 30,3 %.

Les symptômes sont rares

L’hypertension artérielle est classée en deux catégories, primaire et secondaire. L’hypertension artérielle primaire n’a pas de cause médicale. En revanche, l’hypertension artérielle secondaire peut être due, par exemple, à la consommation d’alcool, à la prise de pilules stéroïdes et contraceptives. « Pour moi, cette maladie est une tueuse silencieuse car elle présente rarement des symptômes. D’ailleurs, 95 % des personnes meurent de cette maladie sans en avoir présenté les signes », poursuit le médecin. Mario, un auditeur de Tamarin, souhaite savoir si la tension basse est dangereuse pour la santé. Le médecin répond par la négative. Il conseille cependant à ce dernier de boire beaucoup d’eau et de pratiquer des activités physiques. « Au bout de deux semaines, si la personne ne se sent toujours pas bien, elle doit consulter un médecin. »

Le tensiomètre

Prendre sa tension à domicile est une bonne chose. Le médecin indique toutefois qu’il est important de bien utiliser l’appareil pour obtenir des résultats précis. « Quand vous utilisez le tensiomètre, gardez le poignet au niveau du cœur, sur une table de préférence. Il ne faut pas bouger ni parler. » Il est important de noter le jour, la date et les données précises, selon le Dr Soorjee. Les personnes âgées demandent rarement le nom du médicament prescrit. Elles se fient à la couleur et à la grosseur de la pilule. « Il est important de contrôler régulièrement la tension artérielle, mais cela ne doit toutefois pas être fait à chaque heure de la journée au risque de créer une situation stressante qui pourrait augmenter la pression artérielle », conclut le Dr Joshan Soorjee.