C’est Tabou : le harcèlement de rue ne fait aucune exception

L’émission C’est Tabou du lundi 9 octobre était consacrée au harcèlement de rue. Pour en parler, l’avocat Keshav Matar reçu par Caroline sur le plateau de Radio Plus.

Personne n’est épargné. Hommes comme femmes de tout âge sont attaqués sur la base de leur sexe ou de leur appartenance ethnique. Ils s’attirent trop souvent des remarques désobligeantes sur la place publique.  « Le harcèlement de rue à Maurice touche les femmes en particulier, explique Me Keshav Matar. On parle de harcèlement, explique-t-il, lorsqu’une personne porte atteinte physiquement ou verbalement à un individu et que la personne se sent humiliée ou blessée par de telles attaques », explique-t-il.

Le harcèlement est présent partout. Il peut se manifester dans le milieu professionnel, familial ou dans des lieux publics.  Remarques déplacées, sifflements, insultes, violences physiques, le harcèlement de rue n’a toutefois pas de définition précise, selon l’invité de Radio Plus.               

Un attouchement est par exemple considéré comme un ‘attempt to chastity’. Pour être considéré comme un harcèlement, l’acte doit être répétitif. « Être sifflé une fois n’est pas considéré comme du harcèlement». Le harcèlement de rue n’est pas reconnu par la loi à Maurice. Mais les victimes sont quand même protégées, car elles peuvent toujours porter plainte à la police.  Me Keshav Matar précise aussi qu’il faut savoir faire la distinction entre la drague et le harcèlement. « C’est lorsque la personne se sent menacée qu’il y a  harcèlement. »
Marimootoo, auditeur est intervenu pour raconter qu’il a déjà surpris un homme en flagrant délit d’attouchement sur mineur. « J’ai été au poste de police pour le dénoncer, mais la police m’a expliqué que c’est à la victime elle-même de venir faire sa déposition ».

L’avocat explique qu’un tel cas est considéré comme de l’exhibitionnisme. « La victime doit faire une entrée à la police afin que des actions puissent être prises. Mais il faut aussi apporter des preuves ».