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Ces cas qui n’ont pas laissé indifférents

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Solution-journalism. C'est une des missions de Le Défi Media Group. Nous nous évertuons à trouver des solutions aux problèmes des citoyens. Très souvent, le public réagit positivement aux cas rapportés dans nos publications.  Voici  quatre des cas qui ont été publiés dans Le Défi-Plus au courant de l'année.

La non-voyante cherchait un concentrateur d’oxygène pour son mari en situation de détresse respiratoire

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Patricia et son mari.

Son époux n’arrivait plus à respirer car ses poumons étaient sérieusement affectés. Sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Il était condamné à être branché en permanence à un concentrateur d’oxygène. Un problème qui représentait un double drame dans la vie du couple puisque la femme est non-voyante.

 Patricia, 49 ans, habite d’Epinay (Pamplemousses). Il y a onze ans, elle a commencé à éprouver des problèmes avec ses yeux. Aujourd’hui, elle est devenue complètement aveugle. Une tentative pour aller se faire soigner en Inde s’est soldée par un échec, les médecins indiens lui reprochant de venir trop tard vers eux.

À partir de là, Patricia a dû compter sur les autres pour l’aider. Logiquement, la première personne sur laquelle elle pouvait s’appuyer était son mari Steeve, 51 ans. Ce dernier ne l’a pas abandonnée. Il a quitté son métier de chauffeur de taxi pour s’occuper d’elle, l’épaulant comme devrait le faire une véritable moitié.

Tout se passait bien jusqu’à ce que Steeve tombe malade. D’abord, il a développé une toux qui est devenue chronique. Puis, la toux s’est aggravée. Steeve a commencé à rejeter une écume de couleur blanchâtre. Et à s’essouffler au moindre effort.

Après un examen radiographique, les médecins ont découvert que Steeve souffrait de fibrose pulmonaire et que 60 % de ses poumons étaient affectés. Dorénavant, Steeve aurait besoin d’être placé sous oxygène 24 heures sur 24 tous les jours.

« Normalement, l’oxygène dans votre sang doit être au-dessus de 90 %. Pour Steeve, il est en-dessous de 89 %. Sans la quantité suffisante d’oxygène dans le sang, il souffre beaucoup. Il peut inhaler mais ne peut pas faire sortir l’air. L’air comprimé dans son corps le fait alors tellement souffrir qu’il doit hurler pour exhaler », expliquait Patricia.

Steeve ne pouvait plus s’allonger comme tout le monde, au risque de s’étouffer. Il devait être maintenu dans une position précise. Dorénavant, il porte au doigt un oxymètre qui permet de savoir si le taux d’oxygène a baissé. « Si on ne fait pas attention, il risque de mourir étouffé », poursuivait son épouse.

Il fallait donc trouver un concentrateur d’oxygène. Dans un premier temps, la famille en a loué un pour Rs 3 500 par mois. Des frais qui sont vite devenus lourds à porter car ni Steeve ni Patricia ne travaillaient. Le couple survivait grâce à la pension d’invalidité de Patricia jusqu’à l’aboutissement des démarches entamées par Steeve pour toucher une pension d’invalidité lui aussi.

Patricia a alors lancé un appel à la générosité des Mauriciens pour disposer d’un concentrateur d’oxygène. « Cela permettra à mon mari de vivre. Et cela réduira en même temps nos dépenses », devait-elle déclarer. L’appel de Patricia a été entendu. Un généreux compatriote a effectivement offert un concentrateur d’oxygène au couple. Un geste exceptionnel que Steeve et Patricia n’oublieront pas de sitôt.


Appanah voulait offrir à son mari le bonheur d’entendre à nouveau

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Appanah et son époux.

Il a 84 ans et il est sourd. En allant se faire vacciner contre la Covid-19, Om Dass Kanadu a perdu l’oreillette gauche de son dispositif contre la surdité. Il est devenu complètement déboussolé, au grand chagrin de sa femme.

Le déséquilibre ayant rendu l’appareil dans l’autre oreille inutile, le vieil homme l’a retiré. Depuis, il n’entendait plus rien et il était prodigieusement agacé. Pour lui, l’existence était devenue très compliquée. Son épouse a remarqué qu’il était aussi devenu nerveux. Seule une personne devenue sourde pourrait mieux expliquer ce qu’elle ressent quand elle n’entend plus un seul bruit, un seul mot.

Témoin tous les jours du désarroi de son mari, Appanah a lancé un appel à l’aide. Elle ne demandait pas d’argent, mais une solution, des facilités qui puissent soulager son mari de la terrible gêne qu’il ressentait. « Selon le médecin qui l’a ausculté, mon mari a perdu 90 % de son ouïe. Donc, il a besoin d’appareils d’une technologie de dernier cri. Le problème, c’est que ce genre d’appareils coûte cher. La dernière cotation que j’ai obtenue est de Rs 125 000. Après avoir négocié avec la personne concernée (Ndlr : un oto-rhino-laryngologiste), le prix a été ramené à Rs 75 000 », expliquait-elle. Le ministère de la Sécurité sociale lui avait remis Rs 10 000, comme le veut le protocole.

Se confiant à la rédaction, Appanah devait dire qu’elle lutterait de toutes ses forces pour redonner le sourire à son mari en lui offrant une paire d’oreillettes. Mais allait-elle pouvoir trouver Rs 75 000 ?

Elle n’a pas tardé à avoir la réponse. Après avoir pris connaissance de ce que traversait Om Dass, le Rogan Clinic Hearing Centre Mauritius a décidé d’offrir une paire d’oreillettes sophistiquées à hauteur de Rs 75 000. Pour Om Dass, cela a été le bonheur retrouvé. Un bonheur partagé par son épouse.


Marcelin et ses frères aident Joanita et sa famille à «dormir tranquillement malgré la pluie»

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Marcelin et ses frères en action.

Une mère et ses deux jeunes enfants devaient quitter leur maison à chaque fois qu’il pleuvait à verse pour aller chercher refuge ailleurs. Un groupe de bienfaiteurs est intervenu pour mettre fin à leur misère.

Sa maison, qui date d’une cinquantaine d’années, coulait comme un passoir. Le bois était pourri et la bâtisse menaçait de s’écrouler. Pour que l’eau de pluie n’inonde pas l’intérieur de la maison, elle plaçait des « drums », des sceaux ainsi que d’autres petits conteneurs un peu partout. Ce qui n’empêchait pas les meubles, même le téléviseur, d’être trempés. Le lit de sa fille devait être couvert avec des feuilles de plastique.

Désespérée, Joanita, 36 ans, une habitante de Roche-Bois mère de deux enfants, avait sollicité « Explik Ou Ka », à travers une petite vidéo. Elle demandait de l’aide pour reconstruire, tout au moins consolider sa maison. Elle avait du bois et avait aussi économisé une petite somme pour acheter des feuilles de tôle. Toutefois, elle n’en avait pas assez pour payer des charpentiers.

Comme c’est courant chez nous, des bons samaritains n’ont pas tardé à réagir en apprenant son cas. Dès son appel lancé le mercredi 8 septembre 2021, Marcelin, qui habite Baie-du-Tombeau, lui a proposé ses services. Et il a tenu parole. Lui et ses frères sont venus chez Joanita et ont fait le nécessaire. « Nous avons la joie de vivre et nous voulons rendre heureux les autres ! » C’est l’adage de Marcelin et ses frères.

« Mon cœur est joyeux. Je peux maintenant dormir tranquillement malgré la pluie. Merci à tous ! » devait s’exclamer Joanita. À l’instar de Marcelin et ses frères, d’autres personnes ont proposé leur aide à la jeune femme. Prakash, de Souillac, devait proposer ses services pour l’électricité et la plomberie.


On offre du travail à Ashfaq, sourd-muet, qui avait sombré dans le désespoir après avoir perdu son emploi

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Ashfaq en compagnie de son père.

Un jeune sourd-muet se désespérait de ne pas avoir de travail. Ayant le sentiment d’être rejeté, il se demandait si les personnes handicapées étaient de trop sur la Terre… Mais il y a eu un espoir pour le jeune homme.

Ashfaq Rawat, 26 ans, a fréquenté l’école des sourds-muets de Beau-Bassin jusqu’à l’âge de 18 ans. Puis il a été employé dans une compagnie importante à Ébène. Cela grâce aux dispositions de la Training and Employment of Disabled Persons Act (1996).

Ashfaq était heureux. Il aimait l’atmosphère au travail, appréciait son univers. Il se levait tôt chaque jour pour arriver au bureau avant même qu’on ouvre. Hélas, son bonheur n’a pas duré. Après une année, la durée de son contrat, on lui a signifié qu’on n’avait plus besoin de lui. Son père, Ismaël, a alors multiplié les démarches pour qu’il retrouve son job. Après deux ans, Ashfaq a pu réintégrer son poste. On était alors en 2019. Puis son contrat a été renouvelé pour une année encore.

En septembre 2020, on a malheureusement annoncé à Ashfaq que son contrat ne serait plus renouvelé. Cette fois, cela a été très difficile pour le jeune homme de tenir le coup. Il a senti son monde s’écrouler.

Se confiant à son père, Ashfaq a déclaré : « Ils disent que je suis un bon garçon, que je travaille bien. Alors pourquoi me mettent-ils à la porte à chaque fois ? Pourquoi n’aiment-ils pas les personnes handicapées ? Est-ce parce qu’ils n’ont pas de cœur ? »

Selon Ismaël, son fils était de plus en plus perturbé. « Il a été encore plus affecté quand il a appris qu’une femme s’en prenait ouvertement aux personnes en situation de handicap. Il m’a demandé : ‘On dit qu’il faut éliminer les personnes handicapées. Est-ce que je dois mourir ? ’ ».

Ashfaq semblait avoir perdu goût avec la vie. « Il est stressé, a souvent des maux de tête. Rien ou presque ne semble l’intéresser. Les trois quarts du temps, il reste confiné dans sa chambre à l’étage. Il ne descend que pour manger ou s’il a besoin de quelque chose. Il regarde sa mère et moi, nous caresse les cheveux pour nous montrer qu’il nous aime, puis reprend l’escalier pour aller se réfugier dans sa chambre. C’est son quotidien », racontait son père.

Après avoir eu connaissance du cas d’Ashfaq, deux sociétés ont pris contact avec la rédaction pour offrir du travail au jeune homme. Enfin, le retour du soleil dans son existence assombrie et terne !

 

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