Sollicité par Radio Plus, à la suite de doléances exprimées par un auditeur concernant le certificat de caractère, Maneesh Gobin souligne que le bureau de l’Attorney General étudie déjà ce problème et promet une complète révision avant la fin de l’année.
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Le certificat de caractère continue à faire couler beaucoup d’encre. La rédaction de Xplik ou K est souvent submergée d’appels des auditeurs faisant part des difficultés qu’ils rencontrent pour obtenir leur certificat de caractère. À l’exemple de Subash qui, en octobre 2016, a dû payer une somme de Rs 500. Il avait été mis à l’amende pour n’avoir pas affiché un autocollant interdisant de fumer dans son van.
Lorsqu’il a fait des démarches pour obtenir un certificat de caractère, ce délit est mentionné dans son dossier. Il a dû faire face à de nombreux inconvénients. Il y a deux mois, un autre jeune s’est exprimé sur les ondes de Radio Plus. À 19 ans, il est stagiaire dans une compagnie d’aviation. On lui avait fait comprendre que sa candidature pourrait ne pas être retenue parce que son certificat de caractère n’était pas vierge. Un seul délit y figure : il avait fumé dans un lieu public. Il a dû s’acquitter d’une amende de Rs 500 .
Erreur regrettable
« C’est une erreur de ma part que je regrette. Aujourd’hui, je risque de ne pas pouvoir faire le métier dont j’ai toujours rêvé. Tous les employeurs réclament un certificat de caractère et certains ne nous donnent pas la chance de faire nos preuves même si les délits sont mineurs, ne pouvant affecter notre professionnalisme ».
Maneesh Gobin, qui occupe le fauteuil d’Attorney General depuis quelques jours soutient que certains employeurs se montrent intransigeants. Toutefois, il estime que les citoyens doivent agir de manière plus responsable. Il explique qu’à Maurice les citoyens ont tendance à banaliser les contraventions. Or, selon la loi certains délits sont réprimés par la justice, c’est pour cette raison qu’ils figurent sur le certificat de caractère, explique l’Attorney General. Il affirme que, dans un deuxième temps, pour qu’un délit soit rayé d’un certificat de caractère, il faut une évaluation pour déterminer s’il s’agit bel et bien d’une infraction mineure. Si tel est le cas, ce n’est qu’après cinq ans que ce délit peut être enlevé du certificat. Ceci dit, il a ajouté qu’il est conscient qu’il est temps de revoir les règlements concernant la Certificate of Character Act.
« Nous travaillons d’arrache-pied sur ce dossier, je peux affirmer que cette loi sera amendée sous peu, peut-être bien d’ici à la fin de l’année. Nous attendons la rentrée parlementaire, prévue le 24 octobre, pour en discuter. Nous rencontrons nous aussi de nombreuses personnes qui nous font part de leurs difficultés à cause de ce document. Comme indiqué dans notre programme gouvernemental, nous misons beaucoup sur l’employabilité des citoyens. Nous allons donc faire de notre mieux », a-t-il déclaré.
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