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Certificat de caractère : bras de fer entre trois sportifs et le TFES

Sheila Seebaluck Sheila Seebaluck.

La CEO du Trust Fund for Excellence in Sport (TFES) est catégorique. Les athlètes de haut niveau doivent produire un certificat de caractère pour bénéficier d’une allocation sous le State Recognition Allowance Scheme, affirme Sheila Seebaluck. C’est un critère que conteste l’ancien athlète Stephan Buckland. Un avis que ne partage pas la CEO du Trust Fund for Excellence in Sport, qui révèle qu’à ce jour, trois des 105 athlètes de haut niveau n’ont toujours pas produit leur certificat de caractère. Elle intervenait, samedi, dans l’émission Au cœur de l’info, animée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul. 

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« Dès le début, les critères ont été publiés et soumis à toutes les fédérations. La personne qui fait la demande pour l’allocation signe un formulaire sur lequel sont notifiés les critères. Nous ne pouvons faire de compromis pour certains et pas pour d’autres. Il y a 105 athlètes au total. Pour bénéficier de l’argent de l’État, il y a des critères qu’il faut respecter. » 

Sheila Seebaluck explique que, si un athlète commet un délit alors qu’il bénéficie déjà de cette allocation, un Board se penchera sur son cas pour décider de la marche à suivre. « Quand on parle de criminal records, on parle de fautes qui portent atteinte à la patrie. Pour les autres cas, c’est le Board du Trust Fund qui décidera ». 

Pour Stephan Buckland, en revanche, il s’agit d’un « critère injuste ». « C’est par choix que je ne veux pas soumettre mon certificat de caractère. Je trouve cela tout simplement aberrant qu’on demande à une personne qui a fait honneur à son pays de produire ce certificat. Je suis une personne intègre, avec un casier judiciaire vierge. Toutefois, je ne veux pas soumettre de certificat. »

Stephan Buckland se demande comment on peut donner sa pension à une personne qui a passé toute sa vie derrière les barreaux et pas à un athlète qui ne veut pas soumettre un certificat de caractère. Et d’ajouter : « Quand je suis allé représenter mon pays, personne ne m’a demandé si mon casier judiciaire était vierge ou pas. Pourquoi maintenant, quand il faut toucher cet argent ? » 

Autre thème abordé : l’ancienneté doit-elle être le critère principal dans un exercice de promotion ? Cela, après le mécontentement des assistants-maîtres d’école. Ils s’élèvent contre une recommandation du PRB de procéder à une promotion par sélection et non sur la base de l’expérience uniquement. 

Pour Manish Bhundun, spécialiste en matière de gestion des ressources humaines, l’agilité et les compétences sont les deux critères clés à prendre en considération quand on parle de promotion. « L’agilité de la personne à se remettre en question et à vouloir apprendre de nouvelles choses. La compétence est un autre critère important car cette personne doit pouvoir assumer ses nouvelles responsabilités. Comme le monde du travail évolue, surtout avec l’utilisation des nouvelles technologies, la compétence joue un grand rôle. On pouvait parler d’ancienneté avant, parce que les changements n’étaient pas aussi constants. Mais aujourd’hui, il faut parler d’agilité et de compétences », affirme-t-il. 

 

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