Cérémonie d’hommage aux 11 décès du 30 mars 2013 : quand la politique entre en jeu

À l’occasion du 11e anniversaire de la tragique disparition de 11 personnes à Port-Louis, lors des inondations du 30 mars 2013, une cérémonie de commémoration a été tenue samedi, à côté de Rogers House. C’était l’occasion pour les familles des victimes de rendre hommage à leurs proches disparus.

Les regards se sont toutefois aussi portés sur le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et des membres du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), qui ont fait montre d’une certaine politesse envers le Premier ministre Pravind Jugnauth, Steven Obeegadoo, Premier ministre adjoint, et Anwar Husnoo, vice-Premier ministre et ministre des Administrations régionales. Xavier-Luc Duval s’est cependant abstenu de conversations poussées avec les représentants du gouvernement, y compris Pravind Jugnauth.

Quoi qu’il en soit, au niveau des familles présentes, on est loin d’être unanimes quant aux mesures entreprises à la suite de ces tragédies. « Rien n’a été fait. C’est comme si d’autres gens peuvent mourir ici », déplore Marie Lisette Fokeer, qui a perdu sa fille, Sylvia Wright-Fokeer, dans les inondations. Elle fait référence aux inondations lors du passage du cyclone Belal, le 15 janvier dernier.

Même son de cloche pour Soojata Sithanen, qui a perdu son frère. « Depuis 11 ans, je ne vois pas ce qui a été fait pour améliorer la situation. Cela fait aussi partie de notre lutte. Est-ce qu’on attend qu’il y ait d’autres morts pour essayer de faire quelque chose ! » demande-t-elle.

Allan Wright, qui a perdu son épouse, Sylvia Wright-Fokeer, et son fils, Jeffrey Allan Wright, dans le tunnel du Caudan, affirme qu’il faut continuer à éduquer la population sur les dangers des inondations. « Nous avons fait des causeries. Nous allons dans les écoles pour sensibiliser, mais il y a encore beaucoup à faire », reconnaît-il.

D’autres proches de victimes font, pour leur part, remarquer que les compensations promises par les autorités n’ont pas encore été versées.