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Centres pénitentiaires : les détenus désapprouvent les nouvelles règles dans la cantine

La prison de Beau-Bassin. La prison de Beau-Bassin.

Les changements apportés concernant le choix des aliments disponibles dans la cantine des prisons font grincer des dents.

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Des plaintes ont été déposées à l’administration carcérale et à la National Preventive Mecanism Division de la Human Rights Commission. Les détenus envisageraient une grève de la faim en signe de protestation.

Les mesures prises par le commissaire des prisons, Vinod Appadoo, liées aux produits disponibles dans la cantine des prisons sont vivement critiqués par les détenus. « Auparavant, il nous était possible de choisir le journal que nous voulions acheter. Mais depuis que ces mesures sont en vigueur il y a un mois, nous n’avons droit qu’à un seul quotidien. Cela limite notre droit à l’information. De plus, à la cantine il n’y a désormais qu’une ou deux marques de chaque produit. Par exemple, pour les boissons gazeuses, il n’y a que les produits d’une seule compagnie. C’est la même chose pour le dentifrice, le beurre, la cigarette et la savonnette », explique Ally, qui vient de sortir de prison.

Selon lui, les prix ont pris l’ascenseur et le quota de produits que les détenus peuvent acheter a été réduit. « Nouvo regleman otoriz pran enn sel fri par zour », s’indigne-t-il.

Vinay, un autre ex-détenu, nous raconte le « calvaire » qu’il a vécu après avoir passé quatre ans à la prison de Beau-Bassin. Il met en avant le manque d’hygiène criant à la prison. « Mo finn trouve kouma ena lera dan bak dite ki finn ebouyante. Zot tir li e servi samem dite. Dan yard kan manze, kuma vir ledo, pizon poz dan ou lasiet. Nou dakor pe pay santans, me pa tret imin kouma zanimo. Kot drwa de lom », déplore Vinay.


Me Hervé Lassémillante : « Je n’entends que des plaintes »

Les nouvelles mesures sont-elles un moyen de répression ? Me Hervé Lassémillante, de la National Preventive Mechanism Division, répond : « Je ne peux dire si c’est un moyen de répression, mais je n’entends que des plaintes. J’avais envoyé une lettre pour dire que les produits étaient plus chers qu’à l’extérieur, en me basant sur les doléances des prisonniers et certains rapports.

Maintenant, on se retrouve dans une situation où on a drastiquement revu la liste de produits disponibles. Nous avons déjà écrit au commissaire des prisons pour demander qu’elle soit modifiée afin d’offrir aux détenus un plus large choix. Nous avons demandé qu’une étude soit menée en milieu carcéral. Nous comptons écrire aux ministres concernés. »

 

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