Centres de quarantaine : les résidents se plaignent de la qualité de la nourriture

Plusieurs personnes se sont tournées vers le site de la rédaction (www.defimedia.info) pour faire part de leurs doléances dans les centres de quarantaine. À l’instar de ces résidents d’un établissement hôtelier qui se sont plaints d’avoir été victimes d’intoxication alimentaire le mercredi 9 septembre. D’autres se plaignent des repas saturés en huile. Une végétarienne s’est même plainte d’avoir reçu un repas composé de viande, malgré qu’elle ait averti l’hôtel dès son arrivée.

En quarantaine depuis dimanche dernier, Sylvie (prénom modifié) vit un véritable cauchemar. Cette Française d’une cinquantaine d’années est parmi ceux qui ont pu prendre le vol de rapatriement pour rentrer à Maurice. Son mari, ses deux enfants et elle sont actuellement dans un hôtel du littoral où ils sont en quarantaine comme le veut le protocole. 

« Dès les premiers jours, les repas qu’on nous servait avaient l’air suspect, mais faute de mieux, nous devions nous résigner à les consommer », explique-t-elle. Elle raconte que mercredi dernier ses enfants ont mangé des nouilles et du riz. Peu de temps après, ils sont tombés malades. D’autres personnes qui résident dans l’établissement sont aussi tombées malades. « Mes enfants ont eu des vomissements et de la diarrhée. Le personnel soignant a proposé de les conduire à l’hôpital. Comme je n’avais pas le droit de les accompagner, j’ai donc refusé », précise la mère.  

Bouleversée par la détérioration de l’état de santé de ses enfants, Sylvie avait du mal à comprendre pourquoi elle ne pouvait pas les accompagner, surtout que son fils est mineur. Désormais, confie-t-elle, elle et d’autres résidents de l’hôtel ont peur de se nourrir. Ils ne se contentent que du petit déjeuner.  

Dans un communiqué émis le jeudi 10 septembre, l’hôtel en question a dit « regretter cette situation inédite » après qu’une trentaine de personnes, séjournant en quarantaine dans l’établissement, ont été touchées par une probable intoxication alimentaire dans la nuit de mardi à mercredi. Il dit suivre « des règles strictes d’hygiène alimentaire selon les plus hauts standards internationaux » et affirme avoir « demandé des tests indépendants supplémentaires au laboratoire SGS pour faire la lumière sur cet incident ». 

Repas saturés en huile 

Tout comme Sylvie, d’autres personnes se sont tournées vers le site de la rédaction (www.defimedia.info) pour faire part de leurs doléances dans les centres de quarantaine. Parmi Belinda qui dit avoir été contrainte de consommer des repas saturés en huile, alors qu’elle avait indiqué qu’elle avait un problème de cholestérol. De plus, elle déplore le fait que les draps et les taies d’oreiller sont envoyés au lavage tous les quinze jours. Une végétarienne s’est, elle, plainte d’avoir reçu un repas composé de viande, bien qu’elle avait spécifié son choix dès le début. 

Version de la santé

Le ministère de la Santé précise que le ministère du Tourisme a retenu les services de prestataires ayant les permis nécessaires pour fournir des repas aux centres de quarantaine. Auparavant, c’étaient les repas distribués dans les hôpitaux de l’île qui étaient servis dans les centres de quarantaine. Cette décision avait été revue après les critiques émises quant à la qualité de la nourriture.  

L’attaché de presse du ministère de la Santé rappelle que les personnes en quarantaine doivent, dès leur arrivée, spécifier leurs besoins personnels et faire le nécessaire en cas d’erreur.