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Centres de fitness privés : ce qui change pour l’automobiliste

Centres de fitness privés

L’entrée en opération des centres privés de contrôle technique automobile (fitness), le mardi 16 août, met en perspective une nouvelle façon d’évaluer les véhicules. Les automobilistes prennent peu à peu connaissance des nouvelles réglementations. Durant ces premiers jours en tout cas, la pilule a eu du mal à passer…

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Les nouvelles réglementations

Le temps accordé à l’évaluation : Auparavant, le check-up se faisait en cinq minutes environ. Maintenant, le temps accordé à cette évaluation est bien défini et passe, désormais, à vingt minutes.

Tout le système a changé : Auparavant les vérifications étaient visuelles uniquement. Aujourd’hui, elles sont effectuées par des appareils sophistiqués.

Limiter le danger

Tout véhicule voulant circuler sur nos routes ne peut le faire sans avoir obtenu, au préalable, un certificat d’un centre de fitness. C’est ce qui est stipulé à l’article 8 de la Road Traffic Act. Le contrôle technique des véhicules est obligatoire depuis 1963. L’objectif de cet exercice est de renforcer avant tout la sécurité routière en limitant le nombre de véhicules défectueux, sources de danger, sur nos routes.

Les procédures pour la vérification des véhicules

  1. L’identification des véhicules passe par une vérification du numéro de châssis et du moteur. La voiture est aussi prise en photo.
  2. Puis, place à l’inspection visuelle – cet exercice existait avant. Toutes les parties visibles du véhicule, comme les portières, les sièges et les ceintures de sécurité, sont vérifiées.
  3. Désormais, les contrôles sont informatisés, à travers des appareils spécifiques.
    • L’émission de dioxyde de carbone et d’hydrocarbone pour les voitures à essence est d’abord vérifiée. Les voitures qui roulent au diesel sont, elles, soumises à un test d’opacité.
    • L’alignement des roues est inspecté à travers un Side Slip Test.
    • Le Chock Absorber Tester vérifie les amortisseurs et la suspension.
    • Les freins sont contrôlés par un Brake Roller Tester, qui donne deux résultats. Le premier concerne le pourcentage de freinage pour les quatre roues qui doit dépasser 50 %. Le deuxième résultat concerne le freinage de deux-roues sur le même axe et ne doit dépasser 30 %.
    • Le ‘Axle Play Detector’ examine les suspensions, notamment les joints en caoutchouc ou métallique.
    • Headlights Tester mesure l’intensité lumineuse des phares.
  4. Il y a désormais deux catégories de fautes : majeures et mineures. Les fautes majeures concernent la sûreté et sécurité, par exemple des freins défectueux, entre autres. Les fautes mineures englobent une lampe qui ne s’allume pas ou encore des impacts sur la carrosserie.

Kaushik Reesaul, commissaire à la NTA : « On ne peut pas parler de cafouillage »

Les centres de contrôle technique privés ont connu quelques cafouillages au démarrage. À quoi attribuez-vous cela ?
C’est une période de transition entre la National Transport Authority (NTA) et les centres privés. Nous ne pouvons parler de cafouillage à ce stade. Nous pouvons toutefois expliquer ces événements par le fait que les centres privés ont dû reprendre les rendez-vous déjà fixés par la NTA. Nous contrôlions, en moyenne, 350 à 400 véhicules par jour. À partir du 1er septembre, les centres privés fixeront des rendez-vous par batch. À cause de la transition, ce sont les techniciens de la NTA qui assurent les évaluations ; octroient la validation du contrôle technique et collectent les frais au guichet. Tout se fait avec l’assistance de ceux des centres privés. Cela changera une fois que la Road Traffic Act sera amendée.

Les vieilles voitures auront plus de mal à obtenir une validation du fitness. Est-ce vrai ?
Il est faux de croire que notre intention est de retirer les anciennes voitures de la circulation. Les voitures vieilles de 20 ans et plus passent le même test technique que les nouvelles. Or, la période de validité de leur certificat de fitness est de six mois au lieu d’un an. Tout dépendra, bien sûr, de l’état du véhicule. Nous devons aussi vérifier le kilométrage. Dans les nouveaux centres, nous procédons à des vérifications visuelles mais le véhicule est aussi soumis à des tests par des appareils sophistiqués. Le tout donne un résultat qui le permet d’obtenir sa vignette ou pas. Il y a aussi des véhicules qui sont catégorisés comme « vintage ». Les voitures des années 70 et celles d’avant ne sont pas évaluées par les appareils. Ils sont soumis à un test visuel uniquement.

Qu’en ressort-il des premiers contrôles ?
J’ai été surpris moi-même que notre flotte de transport à Maurice soit en bon état. Avec les nouveaux appareils, nous obtenons des statistiques qui confirment que la majorité des véhicules le sont. Sur une moyenne de 400 véhicules, une vingtaine seulement sont recalés. Les gens doivent quand même rester vigilants et faire des check-up réguliers de leurs véhicules.

 

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