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Centrale St-Louis: le fabricant de moteurs MAN Engines veut rassurer

Trois des quatre soumissionnaires pour les moteurs de la centrale St-Louis utilisent des moteurs que fabrique une filiale de Volkswagen. Étant donné le scandale qui éclabousse cette firme depuis un mois, MAN Engines tente, dans un communiqué en date du 15 octobre, de rassurer ses clients.

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Quel est l’impact du scandale Volkswagen sur le projet de remplacer les vieilles turbines de la centrale St-Louis? Il se trouve que trois des quatre soumissionnaires auprès du Central Electricity Board (CEB) utilisent des moteurs de la firme MAN Engines. Or, cette firme est une filiale de Volkswagen, empêtrée dans une affaire de trucage de tests d’émission de CO2 de ses véhicules depuis plusieurs semaines. Dans le passé, MAN a été également trouvé coupable de trucage sur ses tests de consommation de diesel sur ses propres moteurs. Le 15 octobre dernier, MAN Engines tente de rassurer ses clients dans une correspondance officielle et nie toute implication dans le scandale Volkswagen. « As requested, we would like to inform you that the emission topic with regard to Volkswagen currently being covered in the press is not related to MAN Diesel & Turbo », peut-on lire au début de cette correspondance, signée du Dr Hermann Kröger, resposnable de SBU Power Plants, et Alexander Stöckler, responsable des ventes. Selon nos informations, cette lettre a été envoyée à travers le monde aux clients de MAN, nommément au Cap-Vert et au Congo. Le but étant de les rassurer quant à la fiabilité de leurs moteurs. De 2006 à 2011, des employés de MAN ont truqué les résultats des tests de consommation de diesel de moteurs pour bateau. MAN avait finalement dû payer € 4,9 millions comme compensations à ses clients avant de s’acquitter d’une amende de € 8,2 millions auprès de la Cour de district d’Augsburg. Toutefois, assurent les signataires du communiqué, cette affaire n’a rien à voir avec le scandale Volkswagen et les mesures correctives auraient été prises pour éviter une répétition de l’épisode. Une restructuration de la firme et une révision des procédures de test en usine sont citées. Plus loin, on peut d’ailleurs lire dans la lettre : [blockquote]« Regarding our reference to the current Volkswagen topic, please note that MAN was not part of the of the Volkswagen Group back in 2011 - the investigations in relation to fuel consumption data at MAN had begun and been concluded before Volkswagen acquired a majority stake in MAN ». [/blockquote] Malgré toute la controverse qui entoure la question, le ministre de l’Énergie et des Services publics, Ivan Collendavelloo, a déclaré au Parlement  mardi, qu’il n’était pas au courant de cette polémique. Selon le ministre, c’est au Central Procurement Board de s’occuper de ces questions. Soulignons que parmi les soumissionnaires pour les turbines à capacité totale de 60 MW de St-Louis, seule la firme danoise BWSC n’utilise pas de moteur MAN.

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