Le rapport du Public Accounts Committee (PAC), publié le 23 mai, a mis en exergue de nombreux éléments. Parmi, il y a le constat que les appels d’offres du ministère de la Santé contiennent des lacunes. C’est un nouveau blâme, après le rapport de l’audit, l’affaire molnupiravir, l’achat de respirateurs artificiels et de matériel médical durant la pandémie de Covid-19.
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En créant la Central Medical Procurement Authority, le gouvernement compte revoir la procédure pour l’achat de médicaments et de matériel médical par le ministère de la Santé. Or, le projet de loi, introduit à l’Assemblée nationale, le 4 avril, et sur lequel les débats avaient commencé, a complètement disparu de l’agenda de l’Assemblée nationale.
Les derniers reproches en date proviennent donc du PAC, composé par des députés de la majorité et de l’opposition et présidé par Reza Uteem (Mouvement militant mauricien). Il a constaté que les hôpitaux ont recours à l’achat de médicaments localement, en cas d’urgence. Et Rs 19,1 millions ont été dépensées en ce sens. Or, le prix de ces médicaments était plus élevé que celui payé lors d’un achat centralisé. Il est parfois dix-sept fois supérieur.
Dans certains cas, « la quantité requise a été ajustée pour que la valeur de l’achat ne dépasse pas le seuil pour l’approvisionnement direct : Rs 100 000 », note le PAC. Il recommande que les hôpitaux ne soient pas autorisés à faire des achats. Car le ministère de la Santé a déjà un département qui s’occupe spécifiquement de l’achat de médicaments.
Le Central Medical Procurement Authority gèrera les exercices d’appels d’offres de médicaments et d’équipements médicaux pour les hôpitaux, Mediclinics et dispensaires. Il supervisera aussi leur stockage et la distribution. Et il s’assurera qu’il n’y a plus de pénuries.
En parallèle, le texte de loi prévoit d’apporter des réformes dans le « e-health system » du ministère de la Santé.
Car, l’Electronic Inventory Management System (E-IMS) comporte des failles. Ce projet a démarré en 2017. Il a pour objectif de faire des inventaires rapides et d’améliorer la gestion des stocks.
Toutefois, le système n’est pas encore opérationnel. Les hôpitaux sont déjà connectés, mais les Mediclinics et dispensaires pas encore. C’est quand ils le seront que des commandes pourront être passées directement en ligne auprès de la Central Supply Division du ministère de la Santé. Ce qui permettra de limiter l’intervention humaine dans le processus de commandes et de distribution.
En plus de la connexion Internet, le manque de personnel, de formation et de temps a été mis en avant par le ministère de la Santé pour expliquer le retard dans la mise en place du projet.
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