Céline Martial : une mère courage qui défie la misère

Mère célibataire de deux enfants en bas âge, Céline Martial se bat contre l’adversité et la précarité avec détermination. Elle lance un appel à l’aide pour être soutenue dans cette lutte et ne pas sombrer.

Non, elle ne demande pas l’aumône. Qu’importe les difficultés. Qu’importe la précarité. Qu’importe l’obscurité qui pourrait facilement la broyer. Céline Martial refuse de sombrer. Par amour pour ses deux enfants en bas âge, une fille de 5 ans et un fils d’un an. C’est de cet amour que cette mère célibataire âgée de 24 ans puise sa force au quotidien. Mais elle a besoin d’aide. 

Les épreuves s’enchaînent depuis qu’elle est toute jeune. Céline Martial perd sa mère à 13 ans. Trois ans après, son père décède. Orpheline, elle met fin à sa scolarité en Grade 10 (Form IV) pour aider financièrement sa famille. Elle exerce comme vendeuse, tout en rêvant d’un avenir meilleur. 

Le bonheur croise sa route. Céline Martial pense que la chance a enfin tourné en sa faveur. Et à l’âge de 18 ans, elle épouse son amour et donne naissance à une fille. Mais son bonheur est de courte durée. Trois ans plus tard, son mari est emprisonné, la laissant seule avec leur enfant. 

Deux ans plus tard, Céline Martial tente de refaire sa vie avec un autre homme. Elle déchante. Cet homme finit par déserter le toit, l’abandonnant avec leur fils et la fille qu’elle a eue de sa première union. Bravant la honte et la déception, elle retourne vivre chez sa belle-mère, une femme âgée de 62 ans qui touche une maigre pension, à l’Impasse Desveaux, Casernes, Curepipe.

Céline Martial porte le fardeau de prendre soin de ses deux enfants, une responsabilité qu’elle assume fièrement malgré les défis qui se dressent sur sa route. Et ils sont nombreux. La maigre pension de sa belle-mère est principalement utilisée pour acheter des médicaments et couvrir leurs besoins essentiels. 

Mo dakor pou ena fwa mo al dormi ar vant vid, me mo priorite se asire mo bann zanfan gagn zot manze»

La situation est d’autant plus pénible, car son fils nécessite une attention constante et sa belle-mère est malade. Comme elle n’a personne pour s’occuper d’eux, il lui est difficile de se mettre à la recherche d’un emploi pour l’instant.

Ce qui lui est insupportable, c’est de voir ses enfants le ventre vide. Elle se bat chaque jour pour les nourrir, quitte à demander de l’aide à ses voisins en mettant sa fierté de côté. « Mo pa kapav get mo bann zanfan san manze, mo pa diman dimoun kas, me dan landrwa mo met mo lafierte ek dinite de kote ek mo dir mo vwazin donn mwa enn ti manze pou mo zanfan. Mo dakor pou ena fwa mo al dormi ar vant vid, me mo priorite se asire mo bann zanfan gagn zot manze », confie cette mère qui garde la tête haute malgré les épreuves.

Malgré ses efforts, sa fille, qui fréquente l’école Robinson à Curepipe, se rend souvent en classe l’estomac vide. Toutefois, Céline Martial fait tout ce qui est en son pouvoir pour offrir à son fils du lait en poudre et à sa fille du jus à boire. Parfois, ils partagent une petite baguette de pain pour le dîner.

À cette situation précaire s’ajoute le fait que le Central Electricity Board (CEB) a coupé la fourniture électrique de leur maison, il y a cinq mois, en raison de factures impayées, les plongeant ainsi dans l’obscurité. 

Céline ne se plaint jamais. Elle sourit malgré les difficultés et garde espoir en l’avenir. Mais aujourd’hui, elle lance un appel à la générosité. Elle demande de l’aide pour ses enfants, qui ont besoin de lits, de chaises, de chaussures, d’uniformes scolaires, d’un sac d’école, de provisions alimentaires de base, de Nestum et même de couches.

De plus, elle aimerait rétablir l’électricité dans leur maison pour offrir un peu de confort à sa famille. Céline Martial souhaite que cet appel à l’aide lui permette d’améliorer la vie de ses enfants. Elle ne cherche pas la charité, mais une main tendue dans sa quête de lumière.