Célébrations d'Eid - SAJ: «Il faut un retour aux valeurs»

Il y avait du beau monde pour les célébrations d'Eid-Ul-Fitr, organisées par le vice-Premier ministre et ministre du Logement et des Terres, Showkutally Soodhun. Vendredi, au Swami Vivekananda International Conference Centre (SVICC), à Pailles, outre le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, la présidente de la République, le vice-Président, le Président des Comores, Azali Assoumani et le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar et Mgr Maurice Piat, étaient tous présents, sans compter les nombreux ministres, députés et autres personnalités politiques et publiques. Lors de son discours de circonstance, le Premier ministre a mis l'accent sur la nécessité de mettre un frein aux fléaux qui rongent la société, à l'instar de la drogue, et en a profité pour lancer une pique en direction de Navin Ramgoolam. C'est vers la fin de son discours, en égrenant toutes les initiatives prises pour la communauté musulmane, que le Premier ministre choisi de tacler son adversaire politique. Rappelant qu'une ambassade ouvrirait bientôt ses portes en Arabie saoudite, il souligne qu'il s'agissait d'une promesse électorale de l'Alliance de l'Avenir, dirigée par Navin Ramgoolam. « En 2010, Navin Ramgoolam vous promettait une ambassade en Arabie saoudite une fois au pouvoir. Il a dupé la communauté musulmane. Vous savez que je ne suis pas comme lui », a déclaré le Premier ministre. Le reste du discours du chef du gouvernement tournait autour des valeurs de la société mauricienne. « Dans notre société, il y a des problèmes de drogue, de délinquance, d'alcoolisme, de violence domestique, entre autres formes de violence. Tout cela peut être évité s'il y a un retour vers les valeurs et un travail de conscientisation ».  Les parents, selon Anerood Jugnauth, ne devraient pas « démissionner devant leurs responsabilités » même si, affirme-t-il, « le gouvernement assumera des responsabilités en endiguant les fléaux qui rongent la société, mais nous ne gagnerons ce combat que si tous ensemble, profs, parents, ONG, organisations religieuses et socioculturelles, secteur public et secteur privé, nous contribuons ». Le discours de Showkutally Soodhun allait également dans le sens de l'unité nationale. « Sans communion entre toutes les religions, il n'y a pas d'unité », a-t-il rappelé. Le numéro trois du gouvernement en a également profité pour lancer à l'assistance : « Pour tout ce que je fais, je prends des ordres de lui (SAJ), NDLR ».