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Célébration religieuse  - Pâques : symbolisme renouvelé dans la simplicité 

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Pâques est célébrée ce dimanche 17 avril. Avec la flambée du coût de la vie, les célébrations se font avec beaucoup de concessions. Les repas sont moins élaborés et des douceurs faites maison remplacent les traditionnels œufs de Pâques.

Retour à l’église : une communauté retrouvée 

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Elisa Benjamin et sa famille vivront la résurrection de Jésus-Christ à l’église après deux ans.

Depuis le 1er avril, les rassemblements de 50 personnes sont autorisés dans les lieux de culte. Les catholiques peuvent, cette année, se rassembler à l’église pour Pâques, célébrée ce dimanche 17 avril, après deux années difficiles rythmées par la pandémie de Covid-19.

Le père Eddy Coosnapen explique avoir vécu de manière intense le carême catholique et la semaine sainte. Les rassemblements en petits groupes de 50 personnes, au lieu de grandes cérémonies, ont permis d’unir les fidèles avec pas moins d’une soixantaine de cérémonies. « L’exposition du Saint Sacrement pour les Quarante-heures s’est faite dans les coins de rue inhabituels, permettant à un plus grand nombre de prier. Nous sommes partis à la rencontre des catholiques dans leur quartier pour leur permettre de se confesser », raconte-t-il. 

Pâques est ponctuée par un retour vers l’église pour la communauté, dans un esprit de fraternité, de partage et de réconciliation après deux ans. Une communauté retrouvée et des assemblées joyeuses et heureuses de vivre la communion. « Nous avons vu naître une nouvelle forme d’église. Nous aurons cette année l’occasion aussi de célébrer à la fois le baptême, la première communion, la confirmation et le mariage des adultes », indique le prêtre. 

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Le père Eddy Coosnapen confie qu’une nouvelle forme d’église s’est constituée au sein de la communauté.

Selon le père Eddy Coosnapen, avec les célébrations de Pâques, les catholiques sont invités à une vie nouvelle après tous les moments difficiles, à retrouver la foi et sentir que Dieu marche avec eux.

Les restrictions sanitaires ont permis à beaucoup de familles de prendre conscience de l’importance de prier en communauté, fait valoir Alain Auriant, chanteur et travailleur social. « Nous avons pu nous recueillir devant le Saint Sacrement pendant deux jours, grâce à l’autorisation des rassemblements de 50 personnes. En cette semaine sainte, pouvoir prendre l’eucharistie nous comble de joie. Les fidèles s’organisent afin qu’un maximum de personnes puissent assister aux messes à tour de rôle. C’est un vrai plaisir de pouvoir se réunir à l’église », lance l’habitant de Rose-Belle. 

Même son de cloche du côté d’Elisa Benjamin, de Pointe-aux-Sables. Se rendre à l’église est une priorité pour sa famille cette année. « Pendant deux années consécutives, nous avons assisté à la messe à la télévision. Cela avait aussi son bon côté, car c’était un moment fort et cela nous a rapprochés. » Toutefois, confie-t-elle, cela lui fera du bien de pouvoir partager la résurrection de Jésus-Christ avec les autres paroissiens.

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Alain Auriant et sa famille se disent heureux de pouvoir assister à la messe de Pâques avec les autres paroissiens. 

Repas de Pâques : le temps des concessions

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Mileysia Ramlall et son époux ont décidé de se serrer la ceinture pour Pâques.

On se serre la ceinture en cette période festive. Nombre de Mauriciens se disent, en effet, dépassés par la flambée des prix. Face au coût de la vie qui monte en flèche, la table de Pâques ne sera pas garnie d’une grande variété de plats cette année. 

Mileysia Ramlall, 23 ans, a attendu deux ans pour célébrer Pâques. Cependant, la célébration se fait une nouvelle fois dans la simplicité. « En 2020 et 2021, Pâques a coïncidé avec le confinement. On avait hâte de retrouver la famille chez notre grand-mère. Mais on respecte les restrictions sanitaires en vigueur et on ne peut se permettre une grande célébration, car les prix des produits alimentaires ont augmenté drastiquement ces dernières semaines », dit l’habitante de Stanley. 

Ainsi, le couple Ramlall a décidé de se serrer la ceinture. Ce dimanche de Pâques, la jeune femme prépare un déjeuner simple : du riz, une soupe de lentilles et du poisson ou du poulet. Elle a acheté un petit sachet de chocolats pour transmettre les traditions de Pâques à sa fille. Mileysia Ramlall a aussi préparé un gâteau au chocolat en forme d’œuf, car elle accueille sa mère, son beau-père, sa sœur et son beau-frère. 

Maureen Philio, 69 ans, est d’avis que c’est le moment passé en famille qui compte plus que les repas copieux. « Nous préférons miser sur la simplicité, cette année. Notre repas de Pâques ne sera pas comme les années précédentes », dit la retraitée. 

Si elle recevra ses enfants pour le traditionnel déjeuner de Pâques, elle prévoit un menu assez simple. « Mon mari cuisinera du poulet et des crevettes pour la touche festive, sans plus. » Ce qui attriste Maureen Philio, c’est de ne pas être en mesure, cette année, d’aider les familles défavorisées, comme elle le fait chaque année pour les fêtes. « Je ne peux même pas leur offrir un panier de provisions, car les aliments de base ont augmenté. Comment manger des repas copieux et élaborés quand notre voisin n’a rien à se mettre sous la dent ? » 

Pas de distribution de chocolats non plus. Elle offrira uniquement du chocolat à sa petite-fille. Symboliquement.

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Maureen Philio misera sur un repas simple cette année.

 

 

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