Célébration : faites de la musique au rythme de la diversité

Ce 21 juin la Fête de la musique est célébrée à travers le monde. À Maurice, de nombreux artistes se sont détachés du traditionnel séga pour redéfinir la musique locale. Ils privilégient ainsi un brassage de divers genres musicaux. À apprécier sans modération !

Les trois membres d’Indizenn sont des passionnés de musique. Avec de l’audace à en revendre ! Ils se sont mis ensemble la première fois,  en 2014, pour participer au concours ‘La Voix Radio Plus’.

« Nous avons remporté le premier prix dans la catégorie chant. Et cette récompense nous a motivés à aller de l’avant », raconte Jean-Luc Marie, 28 ans, chanteur et guitariste. Le groupe a accueilli d’autres membres qui ne sont pas restés longtemps...

Les Mauriciens ont eu l’occasion de découvrir Indizenn, composé de Jean-Luc Marie, Fabrice Othello, Kinsley Julien, Ryan Echazar et Vincent Ponnen, lors du festival Porlwi by Light en décembre dernier. Ces jeunes, âgés entre 19 et 30 ans, ne vivent que pour leur musique qui leur permet de s’exprimer.

Indizenn est connu pour ses paroles axées sur l’amour, l’unité, le respect et la mort, entre autres. Il compte huit titres dont ‘Linite dan diversite’, ‘Zis par po tou sel’ et ‘Blan lor nwar’.

Pot-pourri musical

« Nos différences et nos influences musicales reflètent notre personnalité. Certains ont des penchants pour le jazz, blues, rock, d’autres pour le séga ou encore la pop, et les Mauriciens apprécient ce brassage musical. »

Ce pot-pourri musical est aussi présent chez Patyatann. La Manager Delphine Berthommier indique que le groupe a été formé en 2012 et a été sélectionné pour représenter Maurice au World Event Young Artists (WEYA).

Patyatann est composé de quatre voix chaleureuses. Celles de Sarasvati Mallac, Anthony Bouic, Anouchka Massoudy et Ludovic Kathan.

« Elles se mélangent au rythme des percussions et invitent à un voyage entre sonorités africaines, orientales et occidentales », explique Delphine Berthommier. Chaque membre a une sensibilité particulière, mais ils sont tous auteurs, compositeurs et interprètes de divers horizons
Patyatann produit de la musique contemporaine tout en s’appuyant sur les sons des instruments traditionnels joués à Maurice, dans l’océan Indien et même en Inde. Ainsi, on y retrouve les zez, bobre, mridanga, ravanne, erhu, rouler ou encore bongo pour ne citer qu’eux. Ce métissage aussi décrit comme la World Music est réussi et étonne plus d’uns.

D’ailleurs, Patyatann signifie « on ne s’y attendait pas ». Les textes en kreol, français, anglais et en sanscrit se mêlent aisément aux sonorités diverses. « Patyatann célèbre la diversité culturelle mauricienne à travers une musique world entraînante mêlant les influences modernes et la valorisation d’instruments traditionnels. Les mélomanes se retrouvent dans cette musique tantôt spirituelle, tantôt divertissante. À travers leurs chansons, le quatuor véhicule des messages liés à la nature et leurs racines, entre autres », fait ressortir Delphine Berthommier.

Flashback, désormais connu comme Flasbak, veut se fondre davantage dans le paysage local. Grâce à son style décalé, Flasbak est souvent sollicité à travers l’île.

« La sincérité de notre musique doit plaire », dit Deeran Moorghen, guitariste et leader de Flasbak. Le groupe… regroupe Manraj Bicka, Wilford Wing, Kersley Tuyau et Yogeshen.

« Flasbak a vu le jour après une rencontre de quelques ex-élèves du Collège Saint-Esprit et nous allons bientôt célébrer les quatre ans du groupe qui est un mélange de styles musicaux. Nous sommes à la fois différents et compatibles », ajoute le leader.

Il indique que le séga demeure le socle de leurs créations avant de se fusionner avec du rock, du blues, du jazz, du reggae et de la musique orientale, entre autres. Les textes sont majoritairement en kreol.

« Sur la scène, nous privilégions les moments de complicité avec notre public.  Nou fier ki nou ene group melanze. Le public apprécie sans doute cette diversité musicale », explique Deeran Moorghen.