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Catherine : «Mo mari inn zet enn tempo dal so lor mwa» 

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La police de Bambous est sur les traces d’un dénommé Ricardo Edmond. Cet homme de 42 ans est soupçonné d’avoir balancé une cocotte remplie de « dholl » chaud sur sa femme Catherine. L’incident est survenu dans l’après-midi du lundi 13 janvier, à leur domicile de la NHDC, Bambous. La femme a dû recevoir des soins à l’hôpital. 

« Sak fwa li bwar so rom, kan li rantre li bate ». Cela fait 24 ans que ça dure. De guerre lasse et après une énième dispute qui a viré au passage à tabac, Catherine a porté plainte contre son mari, Ricardo Edmond. Lundi 13 janvier, l’homme a balancé une cocotte de « dholl » tout juste sorti du feu sur son épouse. Une dispute sur fond d’infidélité serait à l’origine de cette affaire. Le suspect est recherché par la police.

Catherine montrant ses brûlures.
Catherine montrant ses brûlures.

Catherine porte des brûlures au bras et des blessures sur le corps. Traumatisée, elle a sollicité l’aide de la police après avoir subi les foudres de son mari. Elle dit avoir échappé à la mort. Son époux lui reproche constamment de lui être infidèle. Cette mère de famille dit vivre dans la peur. 

Selon Catherine, le lundi 13 janvier, elle a préparé le dîner et attendait le retour de son mari du boulot. Mais à peine rentré, il l’a interrogée par rapport à une altercation qui aurait eu lieu entre Catherine et une amie à lui… « Linn demann mwa si monn batt li. Monn dir li wi. » 

La situation a dégénéré et Ricardo l’a rouée de coups. « Linn tap mwa koudpwe dan mo figir ek dan mo vant. ». L’altercation s’est alors envenimée et Catherine a balancé une soucoupe en sa direction. Ricardo a riposté avec d’autres coups avant de se saisir de la cocotte qui était sur le four à gaz. Elle contenait une fricassée de « dholl » pour le dîner. Il l’a ensuite balancée sur sa femme. « Monn fer mo maximum pou li pa bril mo figir, ler monn barer linn bril mo lame », raconte Catherine. L’homme a ensuite quitté la maison et s’est rendu au poste de police. « Linn al dir ki mwa kinn batt li », poursuit la femme. Quant à l’épouse, elle a dû recevoir des soins à l’hôpital avant d’être autorisée à rentrer chez elle.

Elle déplore le geste de son époux et son comportement en général. « J’ai déjà rencontré sa maîtresse, mais elle m’a dit qu’ils étaient seulement amis. Samedi dernier, je l’ai croisée à nouveau sur le parking d’un supermarché. La linn sanz koze. Linn agress mwa ek linn dir mwa enn bann koze pas bon »,explique Catherine. Elle dit avoir ensuite demandé des explications à son époux qui a nié toute relation amoureuse avec la femme. « Sa kou la li dir mwa ki mwa ki ena enn lot zom »,ajoute-t-elle.

« Qui croire, quoi faire ? »

Mère de cinq enfants âgés entre trois et 19 ans, Catherine dit ne plus savoir qui croire et quoi faire. « Li dir mo gard so kamarad ek mo bofrerr ousi ». Selon elle, ce sont leurs accusations mutuelles qui ont mené à son agression, le lundi 13 janvier. Mais pour elle, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. 

C’est en pleurs que Catherine poursuit son récit. « Line bien fer mwa mizerr, li bat moi akoz fam la, li tap mwa koudpwen dan mo la maswar ek dan mo varis, apre li bouyantt mwa, dit-elle. Mes enfants sont témoins de ces atrocités et les petits ne cessent de pleurer. » Elle craint que ses brûlures n’aggravent son état alors qu’elle vient de subir une intervention chirurgicale, il y a six mois. 

Blessures physiques et morales

À plusieurs reprises, elle fait les frais de la colère de son mari quand il est ivre. « Li dir ki nou bann zanfan pa so bann zanfan sa, ki li pe sarye bal koulou, li dir mwa mo enn robiss. » Ces scènes se déroulent souvent sous le regard des enfants et Catherine dit ne pas avoir autre choix que de se murer dans le silence. « Si mo koze, mo pu gagn plis bate », dit-elle. « Les blessures ne sont pas seulement physiques, mais aussi morales »,
 dit-elle. 

Récemment, Catherine dit avoir alerté la police et la Family Protection Unit. Des officiers ont convoqué son époux et lui ont servi une mise en garde. Ricardo a même fait l’objet d’un ordre qui l’empêche de vivre sous le même toit que Catherine. « Mais il m’a demandé pardon et a promis de ne plus être violent »,soutient-elle. 
 

 

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