- François de Grivel, industriel : « L’État doit prendre en charge l’indemnité des employés »
L es intempéries deviennent de plus en plus fréquentes dans le pays. L’avis de veille de fortes pluies, l’avis de fortes pluies ou encore l’avis de pluie torrentielle ont fait l’objet de l’actualité durant le premier mois de 2023. Bien qu’affectant directement le secteur éducatif, les décisions liées à ces avis ont également influencé le monde du travail. En sus des services essentiels, certaines activités se sont poursuivies en dépit des dernières grosses averses, bien aidées par le télétravail.
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La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a, par l’entremise de son porte-parole, Reaz Chuttoo, proposé un amendement à la loi du travail. L’idée est que le terme « catastrophes naturelles », remplace « pluie torrentielle » ou « alerte cyclonique ». Ce faisant, les employés qui opéreront durant les « catastrophes naturelles » toucheront le triple de leur salaire journalier en fonction des jours de travail. Une telle mesure, soutient un opérateur du privé, serait favorable à l’employé qui verra le paiement de ses heures supplémentaires augmenter. Toutefois, prévient-il, tout ce qui est accordé comme avantage à un employé a un coût.
« L’employeur ne va pas refuser de payer le triple à un salarié dans l’éventualité d’un amendement à la loi du travail. Néanmoins, il convient de souligner que cela comporte de graves répercussions. La situation, qui est déjà difficile avec la compensation salariale, se compliquera davantage. Les entreprises qui n’auront pas les moyens n’auront d’autre choix que de réduire leur effectif ou de mettre la clé sous le paillasson », explique une source.
Celle-ci s’insurge contre le fait que les syndicalistes font des propositions sans être réalistes et sans comprendre les implications que cela pourrait engendrer. Un « impact assessment » incluant les tenants et les aboutissants d’une telle proposition permettra d’en cerner les implications.
Un autre intervenant du privé fait comprendre qu’il est essentiel de connaître le fond de la pensée des autorités sur le sujet. « Il y a une demande des représentants des travailleurs pour mettre un régime en place et déterminer la marche à suivre en cas de catastrophes naturelles. Il faut souligner que la loi comprend tous ces aspects. Je dois dire que le travail vient après, la priorité étant l’individu et sa sécurité », argue notre intervenant.
Le Défi Quotidien a tenté d’obtenir l’avis du ministère du Travail à ce propos, mais en vain.
Pour sa part, François de Grivel, industriel et chef d’entreprise, est d’avis que c’est l’État qui doit être la structure prenant en charge l’indemnité des employés en cas de catastrophes naturelles, et non le privé. « Cela pourrait faire partie du Budget de l’État, car cette procédure risque de coûter cher aux entreprises. Celles-ci ne sont pas responsables des catastrophes naturelles. Les avis en cas d’intempéries peuvent aussi être émis par localisation, afin de ne pas condamner le Sud si le Nord uniquement est concerné par des pluies torrentielles », argumente-t-il.
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