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Catastrophes naturelles - Étienne Sinatambou : «Aucun pays n’est prêt»

Étienne Sinatambo

Les pouvoirs du commissaire de police et la sécurité des Mauriciens. Tels ont été les thèmes abordés dans l’émission « Question Time » de Radio Plus le lundi 5 novembre 2018. Gilbert Bablee et Patrick Hilbert sont revenus sur les points saillants de la séance parlementaire de mardi dernier.

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La Private Notice Question (PNQ) de Xavier-Luc Duval sur les mesures prises pour faire face aux catastrophes naturelles a été abordée dans l’émisson Question Time de Radio Plus lundi. « Tôt ou tard, le pays accueillera un super cyclone… Rien n’a été fait après le passage de Berguitta pour protéger la population », a déclaré le leader de l’opposition ce lundi dans l’émission.

« Aucun pays n’est prêt », a répliqué le ministre de l’Environnement, Étienne Sinatambou. « Une dizaine de mesures ont été prises depuis janvier 2018. Le plan d’intervention contre les divers types de catastrophes a été réactualisé et les comités d’opération revus. Les lois aussi ont été revues et les recommandations circulent parmi les ministres », a-t-il ajouté.

Réagissant au point soulevé par Xavier-Luc Duval dans la PNQ au sujet de la distribution de biscuits et d’eau aux réfugiés, Étienne Sinatambou a répondu qu’un comité ministériel se penche sur cet aspect. « La norme internationale est de distribuer des dried foods aux réfugiés. Les autorités ont mené 38 exercices de simulation depuis janvier. Des plans de contingence ont été mis en place avec la Special Mobile Force. » Le ministre a toutefois concédé que des manquements subsistent et qu’aucun pays n’est prêt à affronter des catastrophes.

Xavier-Luc Duval a fustigé le gouvernement qui « a pris neuf mois pour décider quel type de lit et de nourriture sera placé dans les centres de refuge ». Il a ajouté que « les gens doivent dormir à même le sol. 170 centres à travers le pays sont mal équipés ». Le leader de l’opposition déplore le manque de plan de contingence. « L’ancien ministre Raj Dayal montrait une agressivité en ce qu’il s’agissait de la sécurité des gens. »

La secrétaire générale de Caritas, Patricia Adèle, a, pour sa part, dépeint la réalité telle que vue par les travailleurs sociaux. « Le gouvernement doit tenir compte des travaux de réparation pour que les maisons ne soient plus inondées à chaque pluie. Ces travaux réduiront le nombre de réfugiés. Certaines personnes profitent de cette situation. Il faut faire des inspections. Il faut former le public à affronter les catastrophes. »

Task Force : « légal ou pas »

Autre sujet abordé dans l’émission : la constitutionnalité de la Task Force et sa composition. Selon Reza Uteem, « certains avocats s’interrogent sur la raison d’être de la Task Force qui porte atteinte à l’indépendance du commissaire de police ». Il a dit qu’un « nominé politique – en la personne du directeur de la commission anticorruption – préside cette Task Force, alors que le CP, selon l’article 71 de la Constitution, est une entité indépendante. Un avocat pourrait dire qu’une enquête a été mal faite car elle aura été ouverte par le directeur de l’Icac qui la convoque alors que c’est à la police de mener des enquêtes ».

Selon Reza Uteem, une cour de justice pourra dire que les procédures n’ont pas été respectées et une personne coupable pourra s’en sortir en affirmant que la Task Force est anticonstitutionnelle. Si le Premier ministre a soutenu que le commissaire de police ne répond pas au président de la Task Force, Reza Uteem estime que la police aurait dû mener son enquête en toute indépendance.

Le directeur des poursuites publiques, Me Satyajit Boolell, a affirmé, de son côté, qu’il importe que ce soit la police qui mène les enquêtes. « Selon la Constitution, le commissaire de police est le seul chef concernant les enquêtes, pas les politiciens, ni la Task Force encore moins l’exécutif. » Au Parlement, Pravind Jugnauth a insisté « que la Task Force n’est là que pour partager des informations, pas pour donner des instructions ».

  • LDMG

 

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