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Cassam Uteem : «Démontrer qu’il y a une vie après la présidence»

Cassam Uteem

Qui suis-je ?
« Je suis né à Port-Louis et j’ai grandi dans la région de Plaine-Verte. J’ai fréquenté l’école primaire catholique Cœur Sacré de Jésus, située aujourd’hui encore à la route des Pamplemousses. J’ai fait mes études secondaires au Collège Royal de Port-Louis et entrepris quelques années plus tard des études tertiaires à l’Université de Maurice, puis à l’Université de Paris VII. J’ai une formation d’assistant social et détenteur d’une licence-en-lettres et d’une maîtrise en psychologie. Je suis marié à Zohrah Jahangeer et nous avons eu trois enfants, dont Muhammad, Reza et Dilshaad. Nous avons le bonheur d’être entourés de 10 petits-enfants, qui contribuent à agrémenter notre vie. »

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Mes accomplissements
« Il m’est difficile de les énumérer, car tout au long d’une vie publique qui s’échelonne sur une quarantaine d’années, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif, il y a eu d’importantes et de moins importantes réalisations, certaines tangibles et d’autres moins évidentes, qui ont jalonné mon itinéraire politique. ».

Mes forces
« Mes forces, je les puise de mes racines : j’ai vu travailler, sans relâche, mon père et souvent la nuit, ma mère lui tenant compagnie, mon grand-père, jusqu’à être à bout de force et ma grand-mère, prenant la relève après son décès. Leur sens du devoir et du sacrifice pour le bien de leurs enfants m’a grandement influencé. Mes parents ont aussi beaucoup mis l’accent sur notre formation académique et religieuse et ont veillé à ce que la spiritualité soit partie intégrante de notre personnalité. L’exemple qu’ils nous ont laissé, mon père en particulier, et la formation qu’ils nous ont donnée ont fait de moi ce que je suis, avec une force de caractère, voire une certaine détermination, un sens poussé du devoir et du travail bien fait et de l’empathie pour les faibles et les pauvres. »

Mes faiblesses
« J’ai tendance à faire trop facilement confiance aux autres et il m’est extrêmement difficile de dire non, même à ceux que je connais à peine. Cela m’a souvent valu des surprises désagréables. D’autre part, je n’aime pas faire les choses à moitié. Je ne suis pas perfectionniste, mais lorsque j’entreprends une tâche, je vais jusqu’au bout et quelques fois au risque de ma santé. »

Mon plus grand amour
« Mon épouse Zohrah et la mère de mes trois enfants. »

Je vous dévoile tout

Plutôt…Jugnauth ou Ramgoolam ?
« Est-ce que vous me demandez de choisir le prochain Premier ministre ? Pourquoi donc limitez-vous mon choix ? Puis, n’est-il pas trop tôt pour arrêter sa décision ? »

Poisson salé ou mines frites ?
« Poisson salé frit avec du piment sec, riz et bouillon brède, le plat que je raffole, surtout au déjeuner du samedi. »

Costard-cravate ou short et basket ?
« Costard-cravate, tenue de ville souvent oblige ! Short, jamais ; survêtement de sport et basket pour la marche, oui. Tenue intérieure : kurta et pyjama. »

Casanier ou fêtard ?
« Casanier, bien au chaud avec un bon livre. »

Bollywood ou Hollywood ?
« Lorsqu’il s’agit d’un bon film avec des artistes talentueux, il importe peu que ce soit Bollywood ou Hollywood. »

Pavarotti ou Bob Marley ?
« À écouter Pavarotti, j’ai la chair de poule mais je n’ai pas souvent l’occasion de l’écouter. Entre Bob Marley et Kaya, je préfère ce dernier. Mais, je suis plus souvent à écouter de la bonne musique classique ou semi-classique indienne et quelques fois des ghazals et des qawwals ».

 Mes passions

« Je crois pouvoir dire que, de toute ma vie, je n’ai eu qu’une passion : la politique. J’ai été de tout temps et, très tôt, un passionné de la politique et j’ai vécu beaucoup de moments exaltants depuis que je me suis joint au mouvement pro-indépendantiste, au début des années 60, bien avant la naissance du MMM, dont je deviendrais plus tard un des dirigeants. L’accession de Maurice à l’indépendance fut le moment de gloire des jeunes de ma génération. Lorsqu’en 1992, le pays devint une République, j’eus le bonheur et le privilège de servir, pendant une dizaine d’années, comme président, après avoir été conseiller municipal et lord-maire de Port-Louis, député et ministre. La politique continue à me passionner et mon engagement, aujourd’hui, se situe surtout au niveau international. Membre de l’Africa Forum composé d’anciens chefs d’État africains, de la Global Leadership Foundation présidée par l’ancien président sud-africain de Klerk et vice-président du Club de Madrid, organisation qui regroupe plus d’une centaine d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement des pays démocratiques de tous les continents. Je suis également président d’ATD Quart Monde International qui milite en faveur des droits des personnes et des familles vivant dans des situations de pauvreté et membre de l’Interpeace, organisation internationale, partenaire stratégique des Nations-Unies, qui œuvre en faveur de la consolidation de la paix. Par ailleurs, ces dernières années, j’ai eu maintes fois l’occasion de diriger des missions d’observation d'élections, en Afrique comme en Asie et, il y a trois ans, M. Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations-Unies, m’avait fait l’honneur d’être son représentant spécial au Burundi, mission que j’ai dû abandonner, en cours de route, pour des raisons de santé. En dépit de ce revers, la passion pour la politique continue à être irrésistible. Peut-être, comme disent certains, voulons-nous démontrer qu’il y a une vie après la présidence ! »

 

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