Un mois après sa suspension par la direction, l’ex-Slot Team Leader Shekar Moorith a été licencié de ce poste. Une décision qui a été prise par l’administration du casino et de la State Investment Corporation (SIC).
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Il a reçu sa feuille de route le jeudi 13 septembre. Shekar Moorith a été licencié après sa suspension. Une décision que déplorent les syndicats. « Nous n’abandonnerons pas l’affaire. Shekar Moorith a été renvoyé injustement. D’ailleurs, nous avons fait parvenir une pétition à la direction. Il y avait un haut cadre du casino qui avait tenu des propos offensants envers les employés. Jusqu’à présent, aucune sanction n’a été prise », déplore un des syndicats du casino.
L’édition du Défi Quotidien du 20 août avait fait état de ce cas de suspension au Casino de Grand-Baie. Après qu’un collective agreement a été signé entre la State Investment Corporation et les syndicats, le Slot Team Leader Shekar Moorith s’était exprimé librement sur Facebook. Il avait publié, le 14 août dernier, sur la page de Casinos of Mauritius Limited : « Ene grand merci a tous nou banne staff ki fine reste solidaire, pas sa banne bourik ki p s*** m***pou gagn promotion. » Ce qui lui a valu sa suspension le vendredi 17 août.
Sollicité pour une réaction après son licenciement, Shekar Moorith est resté injoignable. De son côté, le président de la Grand-Baie Casino Union, Seeniven Munisami, n’a pas souhaité commenter l’affaire. « Effectivement, il (ndlr, Shekar Moorith) a été licencié, mais c’est la Conféderation des travailleurs du secteur privé (CTSP) qui fera des commentaires sur ce licenciement. »
Contacté, le Managing Director de la SIC, Prem Beejan, s’est également abstenu de tout commentaire. « Nous ne faisons aucune déclaration, ni ne donnons des explications sur des décisions du Board », a-t-il répondu.
Le Défi Quotidien a sollicité l’avis de l’avocat Dev Ramano sur ces cas où des employés sont licenciés après avoir posté des commentaires sur les réseaux sociaux. « Si le commentaire est véridique et avec fondement, l’employeur ne peut agir de façon arbitraire. Toutefois, il peut avoir recours à une action légale et poursuivre l’employé pour diffamation en cour. Il ne peut persécuter son employé », explique-t-il avant d’ajouter : « Tout dépend du fondement. Selon la loi, il faut respecter la liberté d’expression. Maintenant, l’employeur peut entamer une enquête sur les propos tenus et loger une charge contre la personne concernée devant un comité disciplinaire. Il faut faire aussi ressortir que chaque cas doit être traité différemment », conclut-il.
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