Carême 2019 : Mgr Ian Ernest invite les chrétiens à s’engager davantage

L’engagement des jeunes dans la politique et l’engagement des chrétiens pour une société plus juste, plus aimante et plus dépendante de Dieu. Tel est l’appel de Mgr Ian Ernest, l’évêque de l’Église anglicane de Maurice, dans le cadre du carême qui débute ce mercredi 6 mars.

À quoi sert l’église au cœur de nos incertitudes ? C’est la thématique choisie par le diocèse anglican de Maurice en ce carême 2019. Dans son mandement de carême qu’il a présenté mardi, Mgr Ian Ernest exhorte les chrétiens à s’engager particulièrement dans les différentes sphères de la société afin d’être le « sel de la terre et lumière du monde » pour les autres.

Face à un monde où l’injustice est toujours présente, Mgr Ian Ernest a ainsi exhorté les chrétiens à s’engager davantage dans le monde, dans la vie sociale et la politique afin d’offrir une qualité de vie que chacun aspire de vivre. « Nous devons susciter l’engagement chez nos jeunes. Ces derniers ont une vision de la société mauricienne, mais ils sont souvent découragés par ce qu’ils voient et ce qu’ils entendent », a-t-il fait ressortir.

L’évêque de Maurice a aussi évoqué plusieurs défis auxquels le pays doit faire face. Il a cité la violence parmi la jeunesse et le vieillissement de la population,. « Il y a un grand besoin d’améliorer les moyens pour que nous ayons un système de santé adéquat et performant, une politique de logement qui rehausse la qualité de vie de certains de nos concitoyens et un système d’éducation qui ose faire de la place pour ceux et celles qui ont des compétences autre qu’académiques », a écrit Mgr Ian Ernest dans son mandement de carême. Il déplore également que l’unité de la famille soit menacée par les réseaux sociaux qui freinent de plus en plus le partage et le dialogue.

Il a également dénoncé la violence que les enfants subissent, violence qui dépasse les adultes et qui a même atteint la cour des écoles primaires. La formation des enseignants doit être revue afin que ces derniers soient mieux armés pour faire face à ce type de situation. Selon lui, les parents ne devraient pas être blâmés mais plutôt être encouragés à jouer pleinement leur rôle. « Il ne faut plus soigner les symptômes mais les causes », a souligné le chef de l’Église anglicane.