La State Trading Corporation (STC) vient de lancer un appel d’offres pour 375 000 tonnes métriques de produits pétroliers. Mais le pays risque de se retrouver dans une impasse si un ‘deal’ n’aboutit pas à temps. Selon lui, il faudrait augmenter la capacité de stockage d’essence. Un ancien directeur de la STC indique que le plus gros souci au pays, c’est le problème de stockage de carburants. Selon lui, quand le pays veut faire venir tous les produits que Maurice utilise dans un seul navire, c’est assez logique que les prix soient assez élevés.
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« Il n’y a pas suffisamment de cuves pour stocker les produits pétroliers. Ce sont uniquement 38 000 tonnes métriques que la STC peut réceptionner d’un seul coup. Cela comprend l’essence, le diesel, le Jet A 1 et finalement, du fioul pour les navires », évoque-t-il. Ce dernier explique que s’il y avait une plus grande capacité de stockage pour l’essence, alors le pays aurait pu en importer davantage d’un seul coup.
L’ancien directeur souligne que la STC aurait dû faire appel à un promoteur privé pour construire des cuves en ‘Build Operate Transfer’ et les louer au gouvernement. « On aurait pu avoir un contrat de 20 ans. Sur le long terme, le pays en sortirait gagnant. Bien que le Mer Rouge Oil Storage Terminal (MOST) ait été construit pour augmenter la capacité de stockage de produits pétroliers, c’est toujours insuffisant », fait-il savoir. Ce dernier soutient que le gouvernement est à la merci des opérateurs qui opèrent le MOST. En ce moment, c’est la compagnie Oman OQ Traders Limited, basée à Dubaï, qui fournit le pays en produits pétroliers. Cela concerne notamment 205 000 tonnes métriques d’essence, 230 000 tonnes métriques de diesel, 275 000 tonnes métriques de Jet Aviation Fuel (Jet A1) et finalement 50 000 tonnes métriques de fioul pour les navires.
La compagnie approvisionne le pays du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2022. L’ancien cadre indique qu’en ce moment, la STC est à la recherche d’un fournisseur pour 375 000 tonnes métriques de produits pétroliers pour uniquement six mois, notamment du 1er février 2023 au 31 juillet 2023. « Mais si Oman OQ Traders Limited décide de ne pas fournir de produits pétroliers après le 31 décembre, il se peut que le pays souffre d’une pénurie. Il y a aussi la possibilité que la compagnie dubaïote décide de facturer un montant plus cher. Dans ce cas, la STC n’aura d’autre choix que de débourser plus pour les produits afin de ne pas pénaliser l’économie du pays », affirme-t-il. Ce dernier indique que ce n’est pas de sitôt que les prix des carburants vont baisser au pays.
« Le prix de Brent Crude Oil est à nouveau facturé à plus de $ 100 sur le marché mondial. Ainsi, ce sont uniquement les marchands de rêve qui disent que les prix des carburants vont baisser. C’est seulement quand des cuves auront fini d’être construites, que les prix peuvent connaître chuter », lance-t-il.
À l’hôtel du gouvernement, on dit suivre cette situation de près. « On est conscient de la volatilité du prix sur le marché mondial, mais on va faire de sorte que l’économie n’en souffre pas. Si le besoin se fait sentir, on va jouer la carte de la diplomatie », fait-on comprendre.
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