Le ministère de l’Agro-industrie souhaite se réapproprier certains des terrains abandonnés qui étaient sous culture de la canne pour les rendre de nouveau productifs. Selon un relevé, 10 000 hectares ont été abandonnés.
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Le ministère de l’Agro-industrie vient d’effectuer un relevé de toutes les terres qui étaient sous culture de canne et qui ont été abandonnées. Résultat : 10 000 hectares sont concernés. Le ministère veut, dans la mesure du possible, se réapproprier certains de ces terrains afin de les rendre de nouveau productifs. C’est la Mauritius Cane and Industry Authority qui a effectué le relevé. Selon nos recoupements, cette opération se poursuit toujours.
Une source proche du dossier indique qu’il faut un minimum de terres sous culture de la canne. « Il est impératif de garder au minimum 50 000 hectares sous culture de la canne pour pouvoir produire un minimum de 400 000 tonnes de sucre. La canne est importante non seulement pour la production sucrière, mais aussi pour la bagasse et l’éthanol », souligne-t-elle.
Dans un premier temps, ajoute-t-elle, ces terres seront allouées à la culture de la canne à sucre. Notre source poursuit qu’elles seront, par la suite, destinées à d’autres projets.
Salil Roy, président de la Planters’ Reform Association, estime que le ministère ne fait rien de concret pour encourager les planteurs. « La canne est rentable, mais il faut motiver les planteurs afin qu’ils ne délaissent pas leurs terres. Avec la production de 400 000 tonnes de sucre par an, le pays reçoit plusieurs millions en termes de revenus surtout avec les sucres spéciaux. »
Il affirme qu’il faut des mesures d’incitation pour les planteurs. Sinon, prévient-il, ils continueront à abandonner leurs plantations. « Les petits planteurs sont à la base de 30 % de la production de sucre du pays. Il faut revoir pas mal des choses dans ce secteur », indique-t-il.
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