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Candidatures aux élections générales : le GM mise sur des figures du milieu entrepreneurial

Il faudra s’attendre à voir beaucoup de nouvelles têtes sur la liste de candidats de l’alliance gouvernementale.

Alors que l’alliance gouvernementale a décidé de renouveler son effectif à 60 % dans le cadre des prochaines élections générales, certains noms circulent avec insistance. Parmi, Roshan Seetohul et même Charles Cartier.

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Les élections générales approchent et la machine politique de l’alliance gouvernementale semble déjà en marche. Les noms de plusieurs candidats potentiels circulent déjà. Au niveau de l’état-major orange, on avance que « l’attribution des tickets dépassera le seuil professionnel ». 

Parmi les noms qui circulent avec insistance, on note celui de Roshan Seetohul. Le Chairman du conseil d’administration de la Central Water Authority (CWA) avait claqué la porte du PMSD en 2021 pour rejoindre le MSM. Le nom du porte-parole d’Air Mauritius, Atma Bumma, est également cité depuis quelques mois comme étant un potentiel candidat du MSM à Vacoas/Floréal (n°16), tout comme celui de Charles Cartier, le CEO d’Air Mauritius. Autre potentiel candidat : Sanjeev Ghurburrun. Candidat du Parti travailliste aux élections générales de 2014, il est devenu conseiller au Bureau du Premier ministre en 2021.

L’alliance gouvernementale se débarrassera de 60 % de ses élus. Autrement dit : ceux ayant brigué les suffrages de 2019 ne figureront pas sur la liste de 2024. La raison : si certains se sont retrouvés au centre de certaines polémiques, d’autres ont été moins performants sur le terrain. 

Au niveau du gouvernement, on avance que le MSM pourrait tenter « de séduire un électorat plus jeune avec des figures issues des milieux entrepreneuriaux ou du monde associatif ». 

« L’attribution des tickets dépasse le seuil professionnel », confie un proche du dossier. En d’autres termes, le MSM ne cherche pas seulement des individus capables de faire campagne, mais des figures qui sauront maintenir leur pertinence politique au-delà de l’élection. « Les candidats doivent exister même après avoir été élus », insiste-t-on. Cette stratégie implique une mise à l’épreuve rigoureuse des prétendants, avec un « profiling » minutieux pour évaluer leur solidité et leur capacité à évoluer dans un paysage politique toujours plus exigeant.

Il ne s’agit, fait-on comprendre, plus seulement d’affronter une opposition politique, mais d’assurer la pérennité du parti. « Les critères de sélection incluent non seulement l’expérience et l’habileté politique, mais aussi un engagement à long terme, une aptitude à s’imposer dans le débat public, et surtout, à rester actif et pertinent une fois élu. Ce ne sont pas juste des politiciens de passage, il faut être politicien dans l’âme », précise-t-on.

Selon l’observateur politique Jocelyn Chan Low, « face à l’usure du pouvoir et à une demande croissante de changement au sein de l’électorat, le MSM semble adopter une stratégie bien rodée : le renouvellement de ses figures politiques ». C’est, dit-il, « une technique couramment utilisée par les gouvernements en quête de survie, qui prend aujourd’hui une importance cruciale alors qu’une majorité de la population réclame un nouveau leadership ».

 « Les sondages ne laissent guère de la place au doute : plus de 60 % des Mauriciens souhaitent un nouveau Premier ministre, ainsi qu’un gouvernement renouvelé. Face à cette pression, la direction du MSM est forcée de couper la poire en deux. Plutôt que de laisser l’usure s’installer complètement, le parti mise sur une réorganisation interne, cherchant à injecter du sang neuf dans ses rangs pour redorer son image. Ce mouvement de renouvellement est un moyen stratégique de contrer la lassitude du pouvoir. En introduisant de nouvelles figures politiques, le MSM tente de préserver son emprise tout en répondant partiellement aux attentes de changement », commente Jocelyn Chan Low.

Vers des permutations stratégiques

Des figures clés du parti pourraient être redéployées dans de nouvelles circonscriptions, à la faveur des alliances et des ajustements politiques. L’un des mouvements potentiels les plus commentés concerne la députée de la circonscription n° 4 (Port-Louis Nord/Montagne-Longue), Joanne Tour. Elle pourrait migrer vers la circonscription n°16 (Vacoas/Floréal). Ce repositionnement serait motivé par la récente alliance entre le MSM, le Muvman Liberater (ML) et Linite Militant, avec le PMSD. La candidature d’Adrien Duval, du PMSD, dans la circonscription n°4 pourrait expliquer cette réallocation stratégique.  Autre permutation évoquée, celle de Kalpana Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité des genres, qui pourrait quitter la circonscription n°7 (Piton/Rivière-du-Rempart) pour briguer les élections dans la circonscription n°9 (Flacq/Bon-Accueil). 

Une Senior Minister à la présidence ?

Au-delà des simples permutations électorales, une autre ambition occupe les discussions : celle d’une ministre en place qui aurait exprimé son souhait de devenir présidente de la République. Selon des informations rapportées, cette Senior Minister, occupant une circonscription urbaine, aurait fait part de son désir d’occuper la plus haute fonction de l’État, au Bureau du Premier ministre (PMO). Si cette demande se concrétise, elle pourrait chambouler encore davantage les équilibres internes du parti.

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