Actualités

Cancer du col de l’utérus - L’OMS : «Il n’y a aucun problème de sécurité vaccinale»

Une jeune écolière serait tombée malade à cause du vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Ce que réfute le représentant de l’Organisation mondiale de la santé à Maurice.

Publicité

« Ma fille est tombée malade à la suite de l’injection du vaccin contre le cancer du col de l’utérus. » Malgré l’assurance donnée par divers médecins qui ont examiné son enfant, Abdullah B. n’en démord pas. C’est en septembre 2016 que sa fille a été vaccinée. Le ministère de la Santé avait introduit le vaccin dans les écoles primaires. Depuis, la jeune fille souffre de maux de tête chroniques, affirme son père. « Toutes les recherches que j’ai effectuées sur Internet m’ont conduit vers cette conclusion. »

Le père ajoute qu’elle a été vue par plusieurs médecins et spécialistes, tant au niveau du service public qu’à celui du privé, pour divers examens et traitements, mais personne n’a pu déterminer ce dont elle souffre exactement, ni soulager ses maux de tête.  La jeune fille, âgée de 11 ans, devrait subir un énième examen d’imagerie à résonnance magnétique (IRM) dans quelques semaines, après la demande que son père a adressée au ministère de la Santé.

Alors qu’Abdullah B. affirme que c’est le vaccin qui est responsable de l’état de santé de son enfant, le Dr Laurent Musango, représentant de l’OMS à Maurice, soutient le contraire. Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) passe en revue régulièrement l’innocuité des vaccins anti-papillomavirus humain (HPV), selon ce dernier. Leur  rapport « n’a identifié à ce jour aucun problème de sécurité vaccinale, justifiant une modification de ses recommandations concernant l’utilisation du vaccin.  » Ce dernier ajoute que depuis 2007, le GACVS a passé en revue les inquiétudes suscitées par des cas de différents syndromes et maladies dans le monde et a constaté que ces dernières n’étaient pas liées à la vaccination.

Pour sa part, le Dr Vinod Balakrishnan, médecin généraliste à Fortis Clinique Darné, estime que les conséquences les plus regrettables par rapport au vaccin contre le cancer du col de l’utérus sont assez exceptionnelles. « Il peut y avoir une réaction allergique sévère (anaphylactique) à l’un des composants du vaccin », explique-t-il. Il précise toutefois que comme pour tous les vaccins ou médicaments, les effets secondaires les plus communs incluent des douleurs, rougeurs, enflures au bras où le vaccin a été administré, ainsi qu’une fièvre légère, des maux de tête, des nausées, des douleurs musculaires ou articulaires. « Mais ceux-ci sont modérés », affirme-t-il.

Sollicité à ce sujet depuis le 28 avril dernier, le ministère de la Santé ne nous avait pas encore répondu à l’heure où mettions sous presse.


Trois types de vaccin HPV

Selon le Dr Musango, il y a trois types de vaccin HPV sur le marché : le bivalent, le tétravalent et le monovalent. Les études menées montrent que les trois types de vaccin protègent contre les deux types de HPV  (16 et 18) qui sont à l’origine de la majorité des cas de cancer  (environ 70 %). En outre, le vaccin pourrait protéger contre certains autres types de cancers non utérins, ce que nous appelons une protection croisée. Maurice a opté pour le vaccin bivalent sur la base des facteurs épidémiologiques, programmatiques et financiers, tels que recommandés par l’OMS.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !