La ville d’Ottawa est en émoi. Le Dr Norman Barwin, spécialiste de la fertilité, est accusé d'avoir inséminé ses patientes avec son propre sperme. Non-consentantes, les mères pensaient que le sperme utilisé était celui de leur conjoint ou d'un donneur avec lequel elles ont trouvé un accord.
Radio Canada rapporte qu’un recours collectif depuis fin 2016 a été intenté contre le médecin. Deux femmes le traîne en justice mais neuf autres plaignantes vont s’ajouter à la liste. Il s’avère que 51 personnes dont l'ADN ne correspond pas à celui de leur père pourraient être concernées, révèle le quotidien britannique The Guardian.
"Il y a un immense abus de confiance. Les femmes avec qui nous avons parlé et qui sont allées le voir parlent de cela comme d'un 'viol'", déclare Peter Cronyn, l'avocat des plaignants à Radio Canada. Certains cas remontent aux années 2000 comme celui de Rebecca Dixon, née en 1989 d'une insémination artificielle pratiquée par le médecin.
C'est à partir d’un test ADN en ligne effectué par les parents de la jeune femme que ce scandale a éclaté. Les parents voulaient savoir pourquoi Rebecca avait les yeux marron alors que les leurs étaient bleus. Le test a révélé que celle-ci était à 60% juive ashkénaze, une origine éloignée de celle de sa famille mais qui est celle du Dr Barwin.
Rebecca Dixon a même découvert l'existence d'au moins une demi-sœur, nommée Kat Palmer, en comparant son ADN sur internet. Cette dernière aurait reçu un mail d'aveu du docteur, assurant qu'il était son père biologique. Norman Barwin a arrêté la médecine en 2012 et a démissionné de l'Ordre du Canada en 2014.
Photo : AFP/Marcel Mochet
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