Campements et restaurants : ces lieux prisés pour les festivités du nouvel an

Après deux fins d’année marquées par les restrictions sanitaires, les Mauriciens n’hésitent pas, cette fois, à célébrer les fêtes comme le veut la tradition. Un engouement qui profite aux loueurs de villas et à certains restaurants.

Campements : hausse de 50 % du taux d’occupation

À Trou-d’Eau-Douce, The Light Villa affiche complet. « Depuis novembre, le nombre de réservations n’a cessé de grimper, que ce soient des touristes ou des Mauriciens », indique le directeur, Sandeep Sudhoo. Toutes ses villas sont même déjà réservées pour le mois de janvier. « Cette année, nous constatons un fort engouement des Mauriciens pour célébrer les fêtes en famille hors de leur maison. Notre taux d’occupation a grimpé de plus de 50 % par rapport à la même période l’an dernier. » Il précise que les Mauriciens louent une villa pour une nuit en moyenne.

Une forte demande pour des chambres est également enregistrée dans un campement à Pointe-aux-Piments. « Nous sommes surpris de la reprise des activités. On ne s’attendait pas à une si forte demande.  La majorité de nos clients ont réservé trois mois en avance », affirme Vishal, le directeur.  Il dit observer que même si le coût de la vie a augmenté, les Mauriciens ont gardé la tradition de fêter le nouvel an en famille.  « Actuellement, notre taux de réservation est au même niveau voire meilleur que pour la période correspondante avant la pandémie », ajoute-t-il.

Tarifs inchangés

Du côté de The Light Villa, il faut compter Rs 3 500 la nuit pour un campement pouvant accueillir quatre à cinq personnes. Avec ce forfait, les clients ont accès à la piscine et à tous les équipements nécessaires pour cuisiner. Sandeep Sudhoo affirme que le tarif n’a pas changé depuis plus de deux ans. Pour le campement à Pointe-aux-Piments, le prix débute à Rs 4 000 pour une dizaine de personnes. Cependant, le campement doit être loué pour deux nuits au minimum. « Je n’ai pas augmenté le tarif depuis des années en raison de la concurrence dans ce domaine d’activité. Par ailleurs, nous appliquons le même tarif pour les Mauriciens et les touristes », fait ressortir Vishal.

Avec la forte demande en cette période de fêtes, des propriétaires de villas qui n’ont pas de permis d’opération auprès de la Tourism Authority en profitent pour se faire un peu d’argent.  Au détriment des opérateurs agréés. En effet, ceux qui opèrent illégalement dans cette activité proposent des tarifs très attractifs. « Nous devons payer les frais de permis (à partir de Rs 10 000 par an) et nous avons de multiples coûts d’opération. Il est difficile pour nous de faire face à cette concurrence malsaine », déplorent nos interlocuteurs. Ils demandent ainsi aux autorités de mettre de l’ordre dans ce secteur.

Restaurants : les réservations pleuvent

Au restaurant La Clef des Champs, il n’y a pas de repos actuellement, indique la directrice, Jacqueline Dalais.  « Tous les membres du personnel ont du pain sur la planche pour répondre à la forte demande des clients. » D’ailleurs, précise-t-elle, les réservations pour les fêtes sont supérieures à celles des années précédentes. « Nous constatons qu’en cette période, les Mauriciens aiment se faire plaisir. Ils optent ainsi pour le raffinement quand il s’agit de la nourriture. Par exemple, le foie gras est très prisé », confie notre interlocutrice.

Dans les restaurants Kesar, on a observé une baisse de fréquentation par rapport à la même période l’an dernier. « Nous avons proposé le buffet pour Noël à Rs 1 000 par personne mais cela n’a pas vraiment marché », déplore le directeur, Deepak Doolooa. Selon lui, les Mauriciens sont plutôt nombreux à fréquenter les centres commerciaux et à manger dans les fast-foods où les prix sont plus bas. Toutefois, les réservations jusqu’au 31 décembre sont encourageantes. « Nous allons proposer le menu à la carte et nous espérons terminer l’année sur une bonne note », dit-il.