La patience et la persévérance de Sarah Coowar, fondatrice de l’entreprise Deco Baz, plaisent aux parents. D’où sa nomination pour la campagne
#sheisheretostay du Défi Deal dans le cadre de la Journée internationale des femmes, ce mardi 8 mars.
« You are your own competitor. » C’est une phrase à laquelle adhère Sarah Coowar. « Notre objectif est d’être la meilleure version de nous-même chaque jour », souligne la fondatrice de Deco Baz. À 23 ans, elle est la nominée gagnante de la campagne #sheisheretostay du Défi Deal.
Sa nomination, elle la doit à une autre femme au parcours inspirant, nommément Laura Mooneesamy, directrice de l’agence Gold Models. « J’ai vu qu’elle m’avait mentionnée dans un commentaire sur la publication de Le Défi Deal sur Facebook. Quelque temps après, j’ai reçu un message m’annonçant que j’étais nominée pour la campagne. J’étais agréablement surprise », dit Sarah Coowar.
L’habitante de Beau-Bassin indique que cette campagne est une occasion de mettre en avant les femmes et leur talent. Elle est contente d’en faire partie. D’autant qu’elle estime qu’il est difficile pour les jeunes femmes entrepreneurs d’obtenir le soutien nécessaire pour avancer. Elles se frayent un chemin grâce à leur détermination. « Quand on est entrepreneur, on n’a pas toujours le soutien voulu. Il suffit de croire en soi et en ses projets pour aller le plus loin possible. »
Cette nomination, poursuit-elle, sera aussi une opportunité d’accroître la visibilité de son entreprise qui offre une dizaine de services allant de la décoration pour toutes les occasions au « homeschooling » en passant par les ateliers créatifs et le « babysitting ». Sarah Coowar mise sur l’autonomisation de la femme. Et le hasard fait qu’elle travaille avec une équipe 100 % féminine.
C’est en 2019, poursuit Sarah Coowar, qu’elle fait la rencontre de Laura Mooneesamy et de son fils. Ce dernier assiste à un atelier. « Quand le premier confinement a été instauré, elle nous a donné l’idée de proposer le ‘homeschooling’ aux petits. Si les enfants ne peuvent pas venir à l’école, on emmène l’école vers eux. Ce service nous a permis de survivre pendant la période de pandémie », avance-t-elle.
Les éducatrices se rendent à domicile pour aider les enfants dans leur apprentissage. « Je place les éducatrices le plus près possible de leurs maisons. Les éducatrices et les enfants s’adaptent. Je m’assure aussi qu'elles sont à l’aise pour travailler chez les clients. »
Sarah Coowar croit dans le concept de « Learning Through Play », soit apprendre en s’amusant. Des activités ludiques sont élaborées pour aider à l’apprentissage de plusieurs matières. « Quitte à ce que je perde un client, je n’encourage pas les enfants à apprendre par coeur. Je l’explique aux parents au préalable. On utilise des ‘flash cards’ par exemple pour expliquer une vingtaine de thèmes comme les volcans, les antonymes, les rivières et les montagnes, entre autres », indique-t-elle.
De plus, un rapport des activités est soumis aux parents à la fin de la journée. Des photos et des vidéos de la journée leur sont également envoyées. « Ils ont ainsi un suivi de la journée des enfants et ils s’assurent que leurs progénitures sont entre de bonnes mains. »
C’est à l’âge de 17 ans que Sarah Coowar, alors élève au collège Lorette de Rose-Hill , lance la page Deco Baz sur Facebook. Inspirée par les vidéos Do It Yourself sur YouTube, elle se consacre à la création d’objets décoratifs comme des bougies et des porteplumes. À 18 ans, elle fait partie des filles des collèges Lorette participant à une retraite. « On a aidé des dames fabriquant des produits artisanaux dans un centre à Roche-Bois. Au rez-de-chaussée, il y avait une école maternelle et j’ai aidé les enfants dans certaines activités. C’est à ce moment que j’ai compris que je voulais travailler avec les enfants », se remémore cette détentrice d’un certificat auprès de l’OMEP (Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire).
Après le collège, elle travaille pendant trois mois comme assistante dans une agence de publicité. Son dernier salaire l’aide à lancer un atelier créatif et d’apprentissage pour les enfants. Il a lieu sur sa terrasse chaque samedi. Entre-temps, elle exerce aussi comme hôtesse de restaurant, dans une agence événementielle et dans une école maternelle.
« En janvier 2020, j’ai décidé de me lancer à plein temps à Deco Baz. J’ai commencé à accueillir les enfants après les heures de classe et mis en place le ‘Holiday Care’ pendant les vacances scolaires. Cela a duré deux mois avant que le premier confinement ne soit instauré », raconte
Sarah Coowar.
D’août 2021 à janvier 2022, elle travaille à nouveau dans une école maternelle. Mais il lui est difficile de jongler entre ses responsabilités envers Deco Baz et son emploi à l’école maternelle. Elle se consacre de nouveau à plein temps à son entreprise.
De surcroît, Sarah Coowar dédie son temps aux enfants de La Ruche au Quartier de Lumière depuis trois ans. « Travailler avec ces enfants m’aide à garder les pieds sur terre. Je suis consciente que tous les enfants ne jouissent pas des mêmes chances. »
Actuellement, la jeune femme entrepreneur entreprend un B.Ed (Hons) Early Childhood Education and Care à l’Open University of Mauritius. Le peu
de temps libre dont elle dispose, elle le consacre à sa famille, ses amis et son petit ami.
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