Aïda Sarr, la directrice de communication de l’African Disability Alliance (ADA), souhaite une nouvelle approche pour les personnes handicapées.
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«Il y a eu, durant des années, une approche médicale et caritative envers les personnes handicapées. Aujourd’hui, c’est l’approche des droits humains qui doit être privilégiée, en lien avec la Convention internationale des Nations unies concernant les droits des personnes handicapées, qui a été ratifiée par beaucoup de pays africains », explique Aïda Sarr.
Elle était récemment en visite à Maurice pour la formation des membres de l’organisation non gouvernementale Edycs Epilepsy Group, qui a été choisie pour faire le plaidoyer à ce sujet pour la région africaine. L’ONG a été élue en tant que membre de l’organisation panafricaine Épilepsie Bureau Afrique.
C’est à travers le projet Alliance pour les droits - l’Afrique pour l’inclusion des personnes handicapées, que la campagne de sensibilisation sera effectuée. Le projet vise à inciter tous les États membres de l’Union africaine et de la South African Development Community à adopter l’ébauche du Disability Protocol, afin qu’il puisse servir de modèle pour l’adoption de lois en faveur des personnes handicapées.
Lors de sa visite à Maurice, Aïda Sarr et son équipe ont animé diverses sessions de formation avec Edycs Epilepsy Group. L’objectif était de renforcer les capacités de l’ONG locale, afin qu’elle puisse mener à bien la campagne qui lui a été confiée. Cette campagne consiste à sensibiliser les parlementaires, ainsi que la société civile, sur les droits des personnes handicapées, explique Youssouf Noormamode, président d’Edycs Epilepsy Group.
Aïda Sarr ajoute que le but de cette campagne est de pousser, d’influencer, de sensibiliser les parlementaires pour qu’ils adoptent le protocole. « Une fois qu’il sera adopté, nous pourrons aller vers un modèle de lois pour la protection des personnes handicapées », dit-elle. Ce protocole touche tous les aspects de la vie des personnes handicapées : le droit à l’éducation, à l’emploi, aux loisirs, aux sports, l’accessibilité aux lieux publics, entre autres.
Le projet est financé par l’Union européenne, en collaboration avec la Christian Blind Mission, basée en Allemagne.
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